Leonard Slatkin

Directeur musical honoraire de l’Orchestre national de Lyon
Leonard Slatkin dirige l'Orchestre national de Lyon

«Le mot “parfait” n’existe pas en musique. S’il m’arrivait de sortir de scène en pensant que le concert n’aurait pu être meilleur, c’est qu’il serait temps pour moi d’arrêter.»

Chef de renommée mondiale, Leonard Slatkin a été le directeur musical de l’Orchestre national de Lyon (ONL) de septembre 2011 à juin 2017. Il en est à présent le directeur musical honoraire. Également directeur honoraire de l’Orchestre symphonique de Détroit (DSO), il poursuit une activité intense de chef d’orchestre invité, tout en œuvrant comme compositeur, auteur et pédagogue. Il est actuellement premier chef invité de l’Orchestre philharmonique de la Grande Canarie. 

Au cours de la saison 2019/2020, il a célébré son soixante-quinzième anniversaire avec plusieurs des orchestres qu’il a dirigés au cours d’une carrière d’un demi-siècle, notamment les Orchestres symphoniques de St. Louis et Nashville, le National Symphony Orchestra (Washington), le DSO et l’ONL.

Au cours de la saison 2023/2024, il dirige l’Orchestre symphonique de l’Oregon, l’Orchestre de Valence, l’Orchestre symphonique de la Radio-Télévision espagnole, l’Orchestre symphonique de la Radio nationale polonaise, l’Orchestre symphonique national d’Irlande, l’Orchestre symphonique de St. Louis, l’Orchestre symphonique de la Manhattan School of Music, l’Orchestre philharmonique de l’Université Carnegie Mellon, l’Orchestre symphonique de Vancouver, l’Orchestre philharmonique George-Enescu de Bucarest, l’Orchestre symphonique de Prague et l’Orchestre symphonique de Bilbao.

Leonard Slatkin a réalisé plus de 100 enregistrements, qui lui ont valu 6 Grammy Awards et 34 nominations. Parmi ses dernières publications discographiques, citons des œuvres de Saint-Saëns, Ravel et Berlioz (avec l’ONL) et des œuvres de Copland, Rachmaninov, Borzova, McTee et John Williams (avec le DSO). Par ailleurs, il a enregistré l’intégrale des symphonies de Brahms, Beethoven et Tchaïkovski avec le DSO (disponible seulement en téléchargement). Après Conducting Business, il a sorti en 2017 un second livre, Leading Tones : Reflections on Music, Musicians, and the Music Industry [Notes sensibles : réflexions sur la musique, les musiciens et l’industrie musicale, non traduit]. Deux volumes d’une nouvelle série d’essais, qui viennent compléter le processus d’étude des partitions, devraient être publiés par Rowman & Littlefield en 2024. Il travaille également sur plusieurs nouvelles compositions.

Leonard Slatkin a dirigé les principaux orchestres mondiaux. Comme directeur musical, il a été en poste à La Nouvelle-Orléans, St. Louis, Washington, Londres (Orchestre symphonique de la BBC), avant Détroit et Lyon. Il a été premier chef invité à Pittsburgh, Los Angeles, Minneapolis et Cleveland.

À partir de la saison 2024/2025, il sera conseiller artistique auprès de l’Orchestre philharmonique de Las Vegas.

Né à Los Angeles dans une éminente famille de musiciens, Leonard Slatkin a étudié la direction d’orchestre avec son père, Felix Slatkin, puis avec Walter Susskind à Aspen et Jean Morel à la Juilliard School de New York.

Concerts 2024/2025

Trois questions à ...

Quand avez-vous dirigé l’ONL pour la première fois ?

Leonard Slatkin : En 1991 dans un programme qui ressemble à celui que j’aurais pu diriger à l’époque où j’étais directeur musical. Les concerts comprenaient une pièce du compositeur américain Michael Colgrass, les Quatre Derniers Lieder de Richard Strauss et la Troisième Symphonie de Saint-Saëns. Les musiques française et américaine sont devenues ma signature avec l’orchestre.

Vous qui avez dirigé des dizaines d’orchestres dans le monde, quelle est, selon vous, la plus belle qualité de l’Orchestre national de Lyon ?

L. S. : Pour moi, l’ONL a été comme une merveilleuse histoire d’amour qui a duré six ans. Aujourd’hui, nous restons les meilleurs amis du monde. Il m’a appris beaucoup de choses et j’espère qu’il en a aussi appris de moi. Nous avons trouvé un équilibre entre répétitions efficaces et respect total de l’art du compositeur. Plus important encore, l’orchestre a été en mesure de toucher différents publics et possède l’une des audiences les plus jeunes que j’aie connue. Ce que j’aime le plus, c’est son dévouement au plus haut niveau musical. Il y a un désir palpable de donner le meilleur lors des répétitions et des concerts. Je suis très heureux de le retrouver pendant deux semaines lors de la prochaine saison.

Quel est votre souhait le plus cher pour les cinq prochaines années ?

L. S. : Maintenant que je suis sur le point d’avoir 80 ans, j’apprécie les choses positives qui parviennent jusqu’à moi et je néglige celles qui sont négatives. Je prends mes distances par rapport aux responsabilités administratives et je me concentre sur la création musicale. Je profite de toutes les choses qui rendent la vie meilleure : de la bonne nourriture et du bon vin, de belles destinations à visiter et surtout de vrais amis... Mon désir est de vivre assez longtemps pour voir le monde reprendre ses esprits, dans pratiquement tous les domaines. La musique peut jouer un rôle en nous ramenant à certaines valeurs. Nous semblons nous être égarés et il est temps de remettre le train sur les rails.

Pour aller plus loin :