Si Charpentier a composé son Te Deum pour l’église jésuite Saint-Louis, à Paris, son éclat est digne des plus fastueux grands motets de la cour de Versailles, où régnait Lully. Lorsque ses mesures initiales ont été adoptées comme indicatif par l’Eurovision, c’est pour un illustre couronnement royal qu’elles ont résonné la première fois : celui d’Élisabeth II d’Angleterre. Près de trois siècles plus tôt, Henry Purcell, qui a tant composé pour la reine Marie, célèbre une autre reine : celle que se sont choisie les musiciens, sainte Cécile, chrétienne de Rome qui chanta jusqu’au bout de son martyre. Cette ode lui rend le plus bel hommage, tendre, aimante, noble et combattante comme le fut la sainte.