Notes de programme

BARBER, ADAGIO

Mar. 8 oct. 2024

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Programme détaillé

Amy Beach (1867-1944)
Quatuor à cordes en un mouvement

[15 min]

Samuel Barber (1910-1981)
Quatuor à cordes en si mineur, op. 11

I. Molto allegro e appassionato
II. Molto adagio [attacca]
III. Molto allegro (come prima)

[22 min]

Philip Glass (né en 1937)
Quatuor n° 3, «Mishima»

I. 1957 – Award Montage
II. November 25 – Ichigaya [25 novembre – Ichigaya]
III. 1934 – Grandmother and Kimitake [Grand-Mère et Kimitake]
IV. 1962 – Body Building [1962 – Culture physique]
V. Blood Oath [Le Serment du sang]
VI. Mishima / Closing [Mishima / Conclusion]

[20 min]

Concert sans entracte.

Dans le cadre d’Unanimes ! Avec les compositrices. Attentif depuis plusieurs années à la place des femmes dans sa programmation, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon participe à cette initiative de l’Association française des orchestres (AFO) dédiée à la promotion des compositrices et de leur répertoire.

Distribution

Musicienne et musiciens de l’ONL :

Ludovic Lantner violon
Eliad Florea violon
Marc-Antoine Bier alto
Themis Bandini violoncelle

Introduction

On oublie trop souvent que l’Adagio de Barber, avant de faire pleurer les cinéphiles sous sa forme révisée pour orchestre à cordes, vit le jour au sein d’un quatuor à cordes, encadré par deux autres mouvements tout aussi réussis. De structure symétrique, cette partition de 1935-1936 révèle un musicien d’une grande sensibilité, passant soudainement de l’introspection à l’inquiétude ou à la joie exacerbée. Avec le Troisième Quatuor de Philip Glass, c’est le cinéma qui est à l’origine de la musique. Invité à composer une bande originale pour Mishima – une vie en quatre chapitres, biopic de Paul Schrader sur l’auteur du Pavillon d’or, Glass livre une partition à la répétitivité envoûtante, revenant sur les moments-clefs de la vie de l’écrivain jusqu’à sa mort spectaculaire. Composé à Rome en 1929, le Quatuor en un mouvement d’Amy Beach ne fut présenté au public que treize ans plus tard, en 1942, à Washington. Ce fut une révélation. Le Washington Post salua «une œuvre d’une beauté rare, que tout le public aurait ardemment désiré réentendre». Le quatuor attendit encore plus d’un demi-siècle avant d’être édité, en 1994, et d’entrer enfin, progressivement, au répertoire des quatuors à cordes.

(Texte : Auditorium-Orchestre national de Lyon)