Chef d’orchestre aux multiples facettes, Thomas Hengelbrock mène en parallèle de nombreuses activités musicales. Il s’attache à proposer au public des œuvres oubliées ou à jeter un éclairage nouveau sur des œuvres familières – Parsifal de Wagner joué sur instruments d’époque. Éclectiques, ses programmes de concerts révèlent des affinités musicales surprenantes entre des pièces d’époques variées réunies autour d’un thème spécifique – en 2020, il explore par exemple le sujet de la mort et de la résurrection dans un programme pour chœur et orgue.
Il a fondé et dirige depuis plus de vingt ans les Balthasar Neumann Chor & Ensemble, formations de renommée internationale recréant le monde sonore original des œuvres qu’elles interprètent.
Jeune chef assistant, Thomas Hengelbrock a rencontré de nombreuses personnalités du monde musical contemporain (Witold Lutosławski, Mauricio Kagel, Antal Doráti) ; il conserve aujourd’hui un goût particulier pour la création : créations de Maria (Jan Müller-Wieland) pour le concert final de la Ruhrtriennale 2018 et de Reminiszenz (Wolfgang Rihm) pour l’inauguration de la Philharmonie de l’Elbe à Hambourg (2017), collaborations avec Jörg Widmann, Simon Wills, Lotta Wennäkoski, Qigang Chen et Erkki-Sven Tüür.
En tant que chef invité, il dirige le Concertgebouworkest, les Orchestres philharmoniques de Vienne et Munich, l’Orchestre national de France ; il se produit au Teatro Real de Madrid, à Covent Garden (Londres), Berlin, aux Festivals d’Aix-en-Provence et Salzbourg, etc.
À l’image de l’architecte baroque qui donne son nom à ses ensembles, il fait interagir les arts dans son travail, lançant des projets avec Klaus Maria Brandauer, Johanna Wokalek et Graham Valentine, endossant le rôle de metteur en scène pour Didon et Enée (Purcell) et Don Giovanni (Mozart) et collaborant avec Pina Bausch dans sa célèbre version dansée d’Orphée et Eurydice (Gluck) à l’Opéra de Paris (2005).