◁ Retour au concert du ven. 29 mars 2024
Programme détaillé
Quatuor à cordes en si mineur, op. 33/1
I. Allegro moderato
II. Scherzo : Allegro di molto
III. Andante
IV. Finale : Presto
[20 min]
Crisantemi
[7 min]
Quatuor à cordes n° 1, «Métamorphoses nocturnes»
I. Allegro grazioso – Presto
II. Prestissimo – Andante tranquillo
III. Tempo di valse, moderato, con eleganza, un poco capriccioso – Allegretto, un poco giovale
IV. Subito allegro con moto – Prestissimo
[21 min]
Concert sans entracte.
Distribution
Musiciens de l’Orchestre national de Lyon :
Julien Malait et Benjamin Zekri violon
Marc‐Antoine Bier alto
Édouard Sapey-Triomphe violoncelle
Introduction
On dit les Métamorphoses nocturnes de György Ligeti (composées en 1953-1954) inspirées par les quatuors de Bartók ; leurs dessins chromatiques et leurs couleurs inouïes le confirment. Ligeti nous révèle ici un monde doucement agité et un peu inquiétant, jusqu’au finale teinté de glissandos étranges. Tout aussi inattendue est la présence d’un quatuor au catalogue de Giacomo Puccini, plus connu pour ses envolées lyriques que pour sa musique de chambre. Plantés en une seule nuit de 1890, à l’en croire, ses Chrysanthèmes [Crisantemi] rendent hommage à Amédée de Savoie, duc d’Aoste, grand ami du compositeur et incorrigible séducteur, victime de l’épidémie de grippe russe. Symboles de la loyauté et du deuil, ces fleurs musicales ont la forme d’une déploration funèbre, et leurs motifs seront plus tard repris dans Manon Lescaut. «D’un genre tout à fait nouveau», promet Joseph Haydn en lançant une souscription pour faire publier les trois quatuors opus 33, composés en 1781. Pense-t-il au caractère inédit du scherzo (qui remplace ici l’habituel menuet et est placé de manière insolite en seconde position), ou encore à la solidité de ses développements thématiques ? N’est-ce là qu’un slogan publicitaire ? Certainement pas car, assurément, Haydn frappa un coup de maître.