Notes de programme

PÊCHEUR D’ISLANDE

Sam. 19 oct. 2024

Retour au ciné-concert du sam. 19 oct. 2024

Générique du film

Jacques de Baroncelli (1881-1951)
Pêcheur d’Islande

France, 1924, noir et blanc, muet, copie restaurée [1h33]

Scénario : Jacques de Baroncelli, d’après le roman homonyme de Pierre Loti
Chef-opérateur : Louis Chaix
Production : Jacques de Baroncelli

Interprètes

Charles Vanel : Yann Gaos
Sandra Milowanoff : Gaud Mével
Madame Boyer : Yvonne Moan
Roger San-Juana : Sylvestre Moan
Abel Sovet : Yvonnec
Jean Wells : un marin-pêcheur de la «Marie»
Claire Darcas : la Gommeuse du Caf’Conc’
Thomy Bourdelle
Noémie Scize
Félix Mounet

Film restauré par Lobster Films (FPA Classics), avec le soutien du CNC, d’Arte et de Caroline de Baroncelli.

Distribution

Grégoire Rolland accompagnement improvisé à l’orgue

En coproduction avec l’Institut Lumière, dans le cadre du festival Lumière.

Introduction

Dans la Bretagne des années 1920, Yann Gaos est pêcheur de morue. Écartelé entre sa passion pour la mer et l’amour qu’il porte à Gaud, la belle Paimpolaise qui l’aime, il refuse les avances de la jeune femme : «Je ferai mes noces avec la mer… » En rentrant d’Islande, il se décide à l’épouser. Six jours plus tard, il repart en mer…  

Jacques de Baroncelli fut un réalisateur prolifique : quelque quatre-vingts films, d’une qualité inégale. Mais il a réalisé un coup de maître avec Pêcheur d’Islande, d’après le célèbre roman de Pierre Loti. Baroncelli capte tout le charme de la vie d’un port breton, superposant habilement des images d’archives à son propre regard. Mais il traduit également le déchirement de la séparation, l’angoisse de l’attente, le rugissement de la haute mer. Dans le rôle du pêcheur, Charles Vanel trouve l’une de ses plus belles incarnations. Et Sandra Milowanoff illumine de sa grâce le monde rude du village et de la mer. Cet univers puissant rencontre et déchaîne l’imaginaire de Grégoire Rolland, compositeur en résidence de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon et organiste. Avec la richesse de son propre monde intérieur, il offrira au grand orgue de l’Auditorium, un somptueux accompagnement improvisé.

L’ORGUE DE L’AUDITORIUM

L’ORGUE EN BREF

Les facteurs d’orgue :
Aristide Cavaillé-Coll (1878)
Victor Gonzalez (1939)
Georges Danion/S. A. Gonzalez (1977)
Michel Gaillard/Manufacture Aubertin (2013)

Construit pour l’Exposition universelle de 1878 et la salle du Trocadéro, à Paris, cet instrument monumental (82 jeux et 6300 tuyaux) fut la «vitrine» du plus fameux facteur de son temps, Aristide Cavaillé-Coll. Les plus grands musiciens se sont bousculés à la console de cet orgue prestigieux, qui a révélé au public les Requiem de Maurice Duruflé et Gabriel Fauré, le Concerto pour orgue de Francis Poulenc et des pages maîtresses de César Franck, Charles-Marie Widor, Marcel Dupré, Olivier Messiaen, Jehan Alain, Kaija Saariaho, Édith Canat de Chizy, Thierry Escaich ou Philippe Hersant. Remonté en 1939 dans le nouveau palais de Chaillot par Victor Gonzalez, puis transféré en 1977 à l’Auditorium de Lyon par son successeur Georges Danion, cet orgue a bénéficié en 2013 d’une restauration par Michel Gaillard (manufacture Aubertin) qui lui a rendu sa splendeur. La variété de ses jeux lui permet aujourd’hui d’aborder tous les répertoires, de Bach ou Couperin aux grandes pages romantiques et contemporaines. C’est, hors Paris (Maison de la Radio et Philharmonie), le seul grand orgue de salle de concert en France. Depuis octobre 2024, il bénéficie d’une console neuve, réalisée par Christophe Cailleux/Organotech. 

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