◁ Retour au concert du sam. 9 mars 2024
Programme détaillé
Fantaisie improvisée sur «Ave maris stella»
(1930-1931, reconstituée par Maurice Duruflé 1956-1958)
[10 MIN]
Trois Improvisations
(1911)
I. Prélude : Allegretto
II. Petit Canon : Sans vitesse et très à l’aise
III. Improvisation : Andante
[11 MIN]
Suite op. 5
(1932)
I. Prélude : Lento
II. Sicilienne : Allegro moderato
III. Toccata : Allegro ma non troppo
[25 MIN]
Paraphrase-carillon (in assumptione BEATÆ MariÆ Virginis)
Extraite de L’Orgue mystique, op. 57 (volume 35, Office de l’Assomption)
(1927-1932)
[10 MIN]
Durée : 1 heure sans entracte.
Dans le cadre d’Unanimes ! Avec les compositrices, une initiative de l’Association française des orchestres.
Distribution
Pierre-François Purson orgue
Introduction
L’Auditorium de Lyon compte parmi les trois salles de concert qui, en France, possèdent un orgue. Un privilège qui oblige : ouvrir la scène aux jeunes organistes est primordial, et c’est à quoi s’emploient ces nouveaux Petits Concerts d’orgue avec des artistes au seuil d’une carrière brillante et qui, assurément, n’ont pas envie de passer leur carrière cachés à des tribunes d’églises !
Troisième prix du Concours International Olivier Messiaen qui s’est tenu en novembre 2022 à l’Auditorium, Pierre-François Purson y a révélé des doigts d’acier et un tempérament de feu. Le «plat de résistance» de son récital est la Suite op. 5 de Maurice Duruflé, couronnée par la célèbre «Toccata». Cette œuvre majeure est entourée de deux grandes fresques du maître de Duruflé, Charles Tournemire, qui partage avec son disciple un bouillonnement intérieur que tempère un voile de pudeur, d’élégance et de mysticisme. La Fantaisie improvisée sur «Ave maris stella» fait partie de cinq improvisations jouées par Tournemire sur son orgue de Sainte-Clotilde, à Paris, en 1930-1931, et reconstituées par Duruflé. La Paraphrase-carillon appartient quant à elle au grand œuvre de Tournemire, L’Orgue mystique, où elle couronne d’une manière éblouissante le trente-cinquième des cinquante et un volumes, consacré à la fête de l’Assomption de la Vierge Marie. Un cycle rare de Nadia Boulanger complète ce programme original. Cette professeure adulée par toute une génération de compositeurs, mentor de sa jeune sœur Lili, y révèle une plume vive au charmant parfum Renaissance.
L’ORGUE DE L’AUDITORIUM
Les facteurs d’orgue :
Aristide Cavaillé-Coll (1878)
Victor Gonzalez (1939)
Georges Danion/S. A. Gonzalez (1977)
Michel Gaillard/Manufacture Aubertin (2013)
Construit pour l’Exposition universelle de 1878 et la salle du Trocadéro, à Paris, cet instrument monumental (82 jeux et 6500 tuyaux) fut la «vitrine» du plus fameux facteur de son temps, Aristide Cavaillé-Coll. Les plus grands musiciens se sont bousculés à la console de cet orgue prestigieux, qui a révélé au public les Requiem de Maurice Duruflé et Gabriel Fauré, le Concerto pour orgue de Francis Poulenc et des pages maîtresses de César Franck, Charles-Marie Widor, Marcel Dupré, Olivier Messiaen, Jehan Alain, Kaija Saariaho, Édith Canat de Chizy, Thierry Escaich ou Philippe Hersant. Remonté en 1939 dans le nouveau palais de Chaillot par Victor Gonzalez, puis transféré en 1977 à l’Auditorium de Lyon par son successeur Georges Danion, cet orgue a bénéficié en 2013 d’une restauration par Michel Gaillard (manufacture Aubertin) qui lui a rendu sa splendeur. La variété de ses jeux lui permet aujourd’hui d’aborder tous les répertoires, de Bach ou Couperin aux grandes pages romantiques et contemporaines. C’est, hors Paris (Maison de la Radio et Philharmonie), le seul grand orgue de salle de concert en France. En 2019 et 2022, il a accueilli les deux premières éditions à l’orgue du Concours international Olivier-Messiaen.