Programmation
Symphonie n° 3, en ré mineur
Distribution
Vibrant hymne à la nature, la Troisième Symphonie de Mahler est l’une des symphonies les plus impressionnantes du répertoire : un flot musical d’une heure et demie, avec un orchestre gigantesque, une mezzo-soprano solo et deux chœurs. Composée dans le Tyrol au cours des été 1894 à 1896, elle peint la beauté des montagnes, la paix émanant des prairies en fleurs, le tintement rassurant des clarines. Mais ces moments descriptifs sont insérés dans un vaste malstrom panthéiste, qui part du déferlement orgiaque du premier mouvement – la force brute de la nature par une chaude journée d’été, associée dans l’esprit du compositeur au dieu grec de l’ivresse, Pan – pour gagner les limbes paradisiaques, au son d’un chœur d’anges. «Imagine-toi une œuvre si gigantesque que le monde entier s’y reflète», confiait Mahler à son amour de l’époque, Anna von Mildenburg. Entre-temps, le «Chant de minuit» extrait du Zarathoustra de Nietzsche aura résonné, tel un oracle, par la voix de Sasha Cooke, jeune mezzo-soprano américaine qui, la saison dernière, a embrasé la Deuxième Symphonie du même Mahler.
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