Jeune compositeur écossais très en vue – son concerto pour percussion Veni, Veni, Emmanuel (1992), que l’ONL a joué en 2000, est devenu un tube planétaire –, James MacMillan revendique une inspiration puisée dans la foi qui confère à sa musique des sonorités uniques, empreintes de mysticisme, dont The Mysteries of Light représente un aboutissement. Créé en avril 2011 par Jean-Yves Thibaudet et l’Orchestre du Minnesota, ce concerto pour piano se veut une réflexion sur les «mystères lumineux», une des quatre séries de mystères médités dans la prière catholique du Rosaire. C’est surtout une éblouissante démonstration de timbre, de lumière, de couleur, imprégnée de chants grégoriens et vivifiée par de joyeux épisodes dansés. Le rythme et la couleur sont également les maîtres mots de L’Apprenti sorcier comme de la Septième Symphonie de Beethoven, hommage au métronome naissant que Wagner surnomma, avec beaucoup d’à-propos, «L’Apothéose de la danse».