Radu Lupu joue Bartók

jeu. 28 mar

Radu Lupu joue Bartók

jeu. 28 mar

Programmation

György Ligeti

Concert românesc

12 min
Béla Bartók

Concerto pour piano n° 3

23 min
Zoltán Kodály

Danses de Galánta

15 min
Béla Bartók

Rhapsodie pour violon et orchestre n° 1

10 min
Zoltán Kodály

Háry János, suite d’orchestre

25 min

Distribution

Orchestre national de Lyon
Radu Lupu
piano
Jennifer Gilbert
violon

Kodály, Bartók et Ligeti ont en commun d’être hongrois et d’avoir été fascinés par la musique populaire de leur pays. Bartók et Ligeti partagent en plus d’être nés dans des régions frontalières passées ensuite à la Roumanie et d’avoir étendu leurs investigations au folklore de ce pays. Le Concert românesc pour piano et orchestre n’a pas grand-chose de commun avec les pages avant-gardistes de Ligeti : composé dans sa jeunesse, sous la pression d’un régime prompt à la censure, c’est un hommage aussi spontané aux danses populaires que la Première Rhapsodie de Bartók, matinée de rythmes tsiganes et interprétée ici par Jennifer Gilbert, violon solo supersoliste de l’ONL. Étourdissantes démonstrations orchestrales, les deux partitions de Kodály appartiennent elles aussi à la veine la plus pittoresque et la plus séduisante de leur auteur. Le Troisième Concerto plonge dans un univers très différent. Un univers étonnamment détendu et radieux, si l’on sait que l’oeuvre constitue le chant du cygne de Bartók, qui mourut en laissant quelques mesures inachevées. Magnifique chant d’amour et d’adieu, cette partition à la grâce mozartienne trouve dans le toucher sublime et la poésie infinie de Radu Lupu un ambassadeur idéal, secondé par son complice de toujours Lawrence Foster. Loin du tourbillon des médias et des carrières jet-laguées, le pianiste roumain cultive obstinément sa voix discrète, secrète, profonde. Une voix irremplaçable.