Nosferatu

mer. 15 oct

Nosferatu

mer. 15 oct

Programmation

Allemagne, 1922, 1h34, noir et blanc Réalisation : Friedrich Wilhelm Murnau Scénario : Henrik Galen

Distribution

Orchestre national de Lyon
Timothy Brock
direction

Le désormais traditionnel ciné-concert du mercredi soir, avec l’Orchestre national de Lyon, sous la direction de Timothy Brock.

1838, le jeune agent immobilier Hutter doit se rendre en Transylvanie pour gérer une affaire avec le comte Orlock. Il laisse à Viborg son épouse Ellen, pour qui ce voyage est signe de mauvais présage. Le mystérieux comte sème en effet la terreur parmi les habitants de la région et accueille son hôte de curieuse façon. Hutter réalise alors que le vieux comte est un vampire ! Nosferatu fit l’admiration des surréalistes, André Breton, Robert Desnos ou encore Georges Sadoul, qui racontait : « Pendant des semaines, nous nous sommes répétés, comme une expression de pure beauté convulsive, le sous-titre du film, au moment où le héros s’achemine vers l’obscur château des Carpates : Passé le pont les fantômes vinrent à sa rencontre. »Nosferatu devint une oeuvre qui porta le muet au niveau des arts nobles, tout en marquant la véritable naissance du cinéma fantastique comme genre à part entière. On dira de Nosferatu comme Mabuse, Caligari et les autres créatures expressionnistes, qu’ils furent les signes avant-coureurs d’un chaos social bientôt incarné dans le nazisme. Mais Nosferatu est avant tout un magnifique songe visuel, hanté par la mort et les fantômes. Le scénario adapte librement - et sans le nommer pour des questions de droits d’auteur - le Dracula de Bram Stoker. Il demeurera la référence absolue pour les nombreuses adaptations du roman qui suivirent. La force de Nosferatu vient également du contre-pied à l’esthétique expressionniste adopté par Murnau. Alors que Caligari exploite l’irréalité du tournage en studio, Murnau choisit de tourner, en grande partie, dans des décors naturels, dans les montagnes slovaques, dans les rues de Rostok. Rapidement une aura de mystère enveloppa l’acteur Max Schreck, qui incarne le vampire. Tout comme le film, qui, dépassant le cadre strict de l’expressionnisme, a acquis un statut aussi irremplaçable qu’énigmatique.