Mort à trente et un ans, Augustin Barié (1883-1915) laisse une oeuvre réduite, dont la Symphonie op. 5 représente la pièce maîtresse. Il faut un orgue colossal comme celui de l’Auditorium pour traduire la palette orchestrale que déploie une telle partition ; il faut également un organiste hors du commun et amateur de grands défis. Tel est le cas de James David Christie, l’un des « papes » de l’orgue outre-Atlantique, professeur respecté et organiste de l’Orchestre symphonique de Boston depuis 1978. Cet Américain francophile est reconnu aussi comme l’un des meilleurs spécialistes de la musique d’avant Bach. Il ouvre son récital par un patchwork de courtes pièces des xvie et xviie siècles où il sollicitera toute la richesse de couleurs que possède l’orgue depuis sa restauration en 2013. Ce tour d’Europe musical se terminera auprès de la famille Bach. Le cousin Johann Berhard, tout d’abord ; puis le Cantor lui-même, au travers de sa partition la plus célèbre – dont on ne sera jamais tout à fait certain qu’elle soit vraiment de sa main…