Une mosaïque musicale, voilà ce que proposent les vents de l’Orchestre national de Lyon. Destinée aux «amateurs doués», la charmante Petite Suite de Debussy (bien connue au piano ou dans son orchestration par Henri Büsser mais transcrite ici pour quintette à vent) mène l’auditeur «En bateau», fait défiler un «Cortège», avant de lancer un «Menuet» et le «Ballet» final. La Sérénade de Jolivet ? Un vitrail aux couleurs vives avec «Cantilène», «Caprice», «Intermède» et «Marche burlesque». Plus classique, le rare Quintette d’August Klughardt est une heureuse surprise incitant à redécouvrir ce représentant méconnu du romantisme tardif allemand. À l’honneur cette saison à l’Auditorium, Haydn est représenté par le Choral de saint Antoine extrait de ses Feld-Parthien, joyeux divertissements joués en plein air – un air qu’on a dans l’oreille, puisque c’est sur lui que Brahms bâtit ses célèbres Variations sur un thème de Haydn pour orchestre ! Un programme qui ne manque pas de souffle.