Programmation
Divertimento en fa majeur KV 138
Quintette avec piano en la mineur, op. 84
Nulle œuvre ne s’est plus rapprochée de l’idéal du naturel que les Divertimenti de Mozart. Celui en fa majeur est l’un des plus charmeurs, clairement influencé par l’Italie après le séjour de Mozart, âgé de 16 ans, à Milan. Exubérant, spontané, brillant, presque opératique dans son style, il possède l’un des mouvements lents les plus beaux, les plus purs de toute la littérature pour cordes. Mais le clou du programme demeure le Quintette d’Elgar. Pompeux, le compositeur anglais ? Sa partition affirme le contraire, avec un premier mouvement énigmatique à souhait. Ce «truc fantastique» – selon les propres termes du compositeur – serait inspiré par une légende, l’histoire de moines sacrilèges espagnols frappés par la foudre dans un parc. Poignante élégie pour Andante central (l’œuvre fut composée en 1918), finale passionné : on reprendrait bien un peu de thé.