Troisième volet de l’intégrale des concertos de Beethoven par Jean-Efflam Bavouzet, associé au talent généreux et charismatique du jeune chef britannique Nicholas Collon. Ouverture, symphonie et concerto forment un florilège de l’invention beethovénienne, associée à la modernité de Brett Dean.
Programme
Ouverture des Créatures de Prométhée
Concerto pour piano n° 4, en sol majeur
Amphitheatre
Symphonie n° 8, en fa majeur
Distribution
Une fois n’est pas coutume, c’est au piano de lancer l’orchestre. Non pas d’un geste autoritaire, mais d’une simple formule d’accords répétés sonnant comme une question. Il y a, dans l’Allegro du Quatrième Concerto, un mélange de douceur et de puissance troublant, avant un mouvement lent souvent rapproché du mythe d’Orphée. Les puissantes harmonies ouvrant les Créatures de Prométhée sont moins prudentes, annonçant le rapt du feu par le Titan. Quant à la Huitième Symphonie, sa légèreté est d’autant plus trompeuse que son finale n’hésite pas à expérimenter quelques tournures, modulations et fausses notes qui en feront sursauter plus d’un. Des inventions qui n’ont rien perdu de leur efficacité, alors que Brett Dean, inspiré par un livre d’enfant, part à la rencontre des peuples et des communautés qui ont bâti les amphithéâtres romains.