Avant d’être «le Gros Ours» des Anglais, Händel fut «le cher Saxon» des Italiens. Les Nouveaux Caractères nous transportent à Rome et nous révèlent l’exubérante musique sacrée du plus italien des Allemands d’Angleterre.
Programme
Sinfonia «Al Santo Sepolcro», en si mineur, RV 169
Dixit Dominus
Nisi Dominus
Concerto pour quatre violons et violoncelle en si mineur, op. 3/10
Laudate Pueri Dominum
Crucifixus à seize voix
Distribution
Durant trois ans, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon accompagne Les Nouveaux Caractères dans un projet consacré à Händel. Après le succès du Messie la saison dernière, l’ensemble de Caroline Mutel et Sébastien d’Hérin traverse les Alpes pour y retrouver il caro Sassone. Né en Allemagne, Händel passa en effet trois années en Italie avant de s’installer à Londres. Il y côtoya Corelli, Caldara, Marcello, Scarlatti. Dans la ville papale, l’opéra est prohibé ; luthérien chez les catholiques, Händel se tourne naturellement vers la musique sacrée, aussi somptueuse que les palais. Le chant y est d’une virtuosité inouïe, oratorios et psaumes y sont les expressions éclatantes de doute et de foi, de douleur et de joie. Un moment décisif pour comprendre le génie händélien.