«La meilleure chose que j’aie composée de ma vie», écrit Mozart à son père à propos de son tout récent quintette pour piano et vents. Treize ans plus tard, Beethoven semble lui donner raison en s’en inspirant dans sa propre partition.
Programme
Quintette pour piano et vents en mi bémol majeur, op. 16
Quintette pour piano et vents en mi bémol majeur, KV 452
Distribution
Les deux quintettes débutent par une introduction comparable, grave mais sans excès, comme si Beethoven nous glissait un indice de sa source d’inspiration. Dans l’œuvre de Mozart comme dans celle de son cadet, une même noblesse, une même aspiration spirituelle écartent les vents du ton du simple divertissement. Chez Beethoven, toutefois, le clavier paraît plus distant des vents, comme s’il jouait au soliste face à un petit orchestre d’oeuvre concertante. Mozart combine davantage les timbres, multiplie les relais au sein même des instruments à vent, cherche des effets de lumière et de couleur. Mais les deux œuvres déploient le même plaisir sonore et nous invitent dans les salons des grands amateurs viennois.