Second prix du Concours Chopin de Varsovie à l’aube du troisième millénaire, Ingrid Fliter nous entraîne sur les traces du compositeur polonais et de son incroyable palette d’humeurs.
Programme
Vingt-quatre Préludes, op. 28
Nocturne en si majeur, op. 9/3
Sonate n° 3, en si mineur, op. 58
Distribution
«Chacun d’eux prélude à une méditation», écrit André Gide à propos des Préludes de Chopin ; «nulle part Chopin ne s’est montré plus intime». Puis l’auteur des Nourritures terrestres s’en remet à Victor Hugo (Un peu de musique) pour préciser comment chaque pièce «crée une atmosphère particulière, pose un décor sentimental, puis “s’éteint comme un oiseau se pose ; tout se tait”». En confrontant petites et grandes formes, Ingrid Fliter explore les arcanes du caractère de Chopin. Au fil de ces «plumes d’aigle détachées de toutes les couleurs sauvagement agencées» (Schumann), elle traduit les joies, les douleurs et les colères du Polonais exilé à Paris, l’accompagne dans ses rêveries nocturnes, puis s’engage dans sa Troisième Sonate, la plus aboutie peut-être des trois.