Bach et Beethoven en miroir, ce sont des tempêtes et des adieux, des contrepoints vertigineux et des inventions inouïes, de subtils jeux de reflets ; un programme passionnant, dans lequel on reconnaît bien la patte de Sir András Schiff.
Programme
Fantaisie chromatique et Fugue en ré mineur, BWV 903
Sonate pour piano n° 17, en ré mineur, op. 31/2, «La Tempête»
Capriccio sopra la lontananza del suo fratello dilettissimo, BWV 992
Sonate n° 26, en mi bémol majeur, op. 81a, «Les Adieux»
«Ricercare à trois voix» de L’Offrande musicale, BWV 1079
Sonate n° 32, en ut mineur, op. 111
Distribution
À propos de Bach, Beethoven aurait suggéré que «ce n’est pas Bach [ruisseau] mais Meer [mer] qu’il faut l’appeler, à cause de son infinie richesse, inépuisable en combinaisons sonores et en harmonies». Aujourd’hui, on rapproche plutôt les deux compositeurs parce que tous deux incarnent à la fois un point d’orgue de la musique germanique et une formidable ouverture vers l’avenir. Ce que Bach a fait pour les sautereaux du clavecin, Beethoven l’a fait pour les marteaux du piano. Sous les doigts de Sir András Schiff, tous deux se retrouvent dans la fantaisie des formes, la densité du propos, la jouissance du son. Vingt ans séparent la mort de l’un et la naissance de l’autre. Presque rien et pourtant beaucoup.