Quatre partitions jubilatoires nées au cours de la formidable année 1786, un orchestre de chambre d’une souplesse et d’une beauté idéales, et l’un des pianistes les plus sensibles et les plus enthousiasmants de notre temps : ce concert s’annonce comme un hommage éblouissant au génie du divin Mozart.
Programme
Ouverture des Noces de Figaro, KV 492
Concerto pour piano n° 23, en la majeur, KV 488
Symphonie n° 38, en ré majeur, KV 504 «Prague»
Concerto pour piano n° 24, en ut mineur, KV 491
Distribution
Si ces partitions au programme de ce concert possèdent des numéros de catalogue Köchel (KV) relativement proches, ce n’est pas le fruit du hasard : elles ont toutes quatre vu le jour en cette année 1786, où Mozart, âgé de trente ans, composa son premier opéra en collaboration avec Lorenzo Da Ponte : Les Noces de Figaro, qui rencontra un succès retentissant à Vienne. Pourtant, quoi de commun entre l’étincelante ouverture de cet ouvrage si plein de vitalité et le déchirant mouvement lent du Vingt-troisième Concerto, comme une douce berceuse de la mort ? Toute la richesse du génie mozartien est saisie dans ce passionnant instantané photographique d’une vie entière de création.
L’année 1786 est également celle du premier grand succès international de Mozart : la reprise triomphale des Noces à Prague, après les premières représentations viennoises, et la commande d’un nouvel opéra – ce sera Don Giovanni. En remerciement, Mozart offre à la capitale bohémienne sa Trente-huitième Symphonie, où la légèreté des Noces s’infléchit au contact de la majesté terrifiante de Don Giovanni.
Pour défendre cette musique dans toute la finesse de son détail, dans toute la variété de ses affects, quel meilleur ensemble que le Mahler Chamber Orchestra ? Fondé en 1997 par Claudio Abbado, rassemblant 45 musiciens issus de 20 pays, le MCO est un ensemble nomade animé par une seule volonté : partager des expériences musicales exceptionnelles avec les publics du monde entier. Mais plus encore est-ce peut-être vers le piano de Leif Ove Andsnes qu’il faut se précipiter : le pianiste norvégien est l’une des plus belles âmes musicales du moment, et un absolu magicien du son.