«Je suis un compositeur russe», affirmait Rachmaninov ; en embarquant pour l’Amérique, le compositeur et pianiste eut la sensation de se perdre un peu lui-même. Nicholas Angelich et Ben Glassberg suivent aujourd’hui sa trace, après une escale à Vienne en compagnie de Schubert.
Programme
Symphonie n° 5, en si bémol majeur, D 485
Concerto pour piano n° 3, en ré mineur, op. 30
Distribution
Deux facettes de l’orchestre se succèdent dans ce concert. Dans la Cinquième Symphonie du jeune Schubert, c’est un orchestre encore mozartien, tout en grâce et en transparence, sans clarinettes ni trombones, tuba ni timbales, qui se rapproche presque parfois de la musique de chambre. Dans le Troisième Concerto de Rachmaninov, la masse orchestrale fait au contraire corps pour offrir l’écrin le plus opulent au piano solo et à sa profusion de thèmes virtuoses. Composée par le compositeur russe sur le navire qui le conduisait à New York, l’œuvre évoque l’implacabilité du destin, l’appel de l’ailleurs, l’exil forcé. Mais elle est surtout gorgée de passion et de vie.
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