Au-delà des nombreux concerts qu’ils donnent à l’Auditorium, l’Orchestre national de Lyon et ses musiciens rayonnent sur les plus grandes scènes nationales, tout en maintenant une forte présence dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Programme
Prélude de Parsifal
Quatre Chants sérieux
Symphonie n° 7, en ré mineur, op. 70
Distribution
Les deux frères ennemis de la musique romantique allemande, Wagner et Brahms, sont rassemblés dans ce programme où le Tchèque Dvořák joue les arbitres. Un programme qui nous permet surtout d’accueillir l’une des plus grandes voix de notre temps, Thomas Hampson.
En 1882, la création de Parsifal provoqua un séisme : nombreux furent les musiciens à faire le pèlerinage de Bayreuth pour écouter l’ultime opéra de Wagner, sommés ensuite de choisir leur camp, pour ou contre cet ouvrage débordant du cadre à tous points de vue : par son ambition, sa modernité, sa sensualité, ses dimensions, mais aussi par l’ego de son auteur. À cette fascinante interrogation sur le sacré et la transcendance, dont le prélude est si emblématique, Brahms répondit quatorze ans plus tard par l’une de ses partitions les plus pures, les plus sobres et les plus intenses : les Quatre Chants sérieux pour voix et piano, composés comme un adieu à Clara Schumann, dont les jours étaient comptés. Ces lieder intimes, Detlev Glanert les a orchestrés et reliés par des préludes orchestraux de sa main, leur donnant une grandeur symphonique qui les situe dans le droit fil du Requiem allemand. Thomas Hampson se glisse dans les vêtements douloureux de Brahms, qui pleure déjà la femme qu’il a tant admirée et aimée (et qu’il suivra dans le trépas quelques mois plus tard). Nikolaj Szeps-Znaider poursuit ensuite son exploration de Dvořák, le poulain de Brahms, avec la plus fiévreuse de ses symphonies.