Grigori Sokolov construit patiemment chacun de ses programmes, le mûrit jusqu’à en maîtriser la moindre note et le moindre silence. Une quête de perfection nullement utopique.
Programme
Kreisleriana, op. 16
Dix Préludes op. 23
Bis :
1/ Brahms - Intermezzo op. 118 n°2
2/ Brahms - Ballade op. 118 n°3
3 / Chopin - Mazurka op. 68 n°2
4/ Chopin - Prélude op. 28 n°20
5/ Chopin - Mazurka op. 30 n°2
6/ Bach - BWV 639 - Ich ruf' zu dir, Herr Jesu Christ
Distribution
Grigori Sokolov n’est pas un pianiste parmi d’autres. Son style s’impose par la mesure plutôt que par la démesure, jamais ostentatoire ou clinquant. Car Grigori Sokolov prend son temps. Le temps de la réflexion et du travail. L’amour du détail lui évite de s’égarer dans la superficialité ou la séduction trop immédiate de certaines idées. Longtemps, le pianiste russe s’est tenu en marge des studios d’enregistrement ; aujourd’hui, il fuit la course au concert, refuse la multiplication des programmes qui oblige à effleurer les choses. Loin de lui le besoin de plaire, d’exagérer les effets ou de sacrifier à l’esbroufe : il s’en remet à la seule vérité de la partition. Lors de son dernier récital à l’Auditorium, il joua Mozart et Schumann avant d’extraordinaires bis schubertiens. À l’heure où nous publions notre brochure, son prochain programme n’est pas encore arrêté ; à l’auditeur de fermer les yeux et de lui faire confiance…