Entre Sir András Schiff et l’Orchestre de l’Âge des Lumières, le compagnonnage remonte à plusieurs années. Un travail en profondeur comme l’aime le pianiste anglo-hongrois, et qui débouche toujours sur des interprétations magiques.
Programme
Ouverture de Coriolan, op. 62
Symphonie n° 103, en mi bémol majeur, Hob. I:103, «Roulement de timbales»
Concerto pour piano n° 5, en mi bémol majeur, op. 73, «Empereur»
Distribution
András Schiff (Sir András Schiff depuis 2014) n’a rien d’un musicien boulimique. Ses interprétations sont le fruit d’années de réflexion, de maturation, touchant à l’essence même de la musique, de la beauté, de la vie. Lorsqu’il prend la baguette, sa vision reste la même. S’ajoute la dimension de la musique de chambre, car il n’exerce cet art qu’avec quelques ensembles choisis, formations réduites avec lesquelles il peut mener un partage intime avec chacun. Beethoven et Haydn figurent au cœur de son cheminement musical, à l’égal de Bach, Schubert ou Schumann. Au pianoforte, nul doute qu’il livrera une vision de l’«Empereur» bien différente de celles, impérieuses, athlétiques, que l’on entend parfois. Certainement l’introspection y côtoiera-t-elle à part égale l’élan et la vitalité rythmique. De quelque côté que penche la balance, cela sera de toute manière un moment d’une intensité hors du commun.