Composé à la mort de l’écrivain Alessandro Manzoni, le Requiem est l’une des œuvres où Verdi mit le plus de lui-même. La cheffe australienne Simone Young relève le défi de cette fresque tour à tour bouleversante et terrifiante, qui signe les débuts lyonnais de la star montante des ténors verdiens, Freddie De Tommaso.
Programme
Messa da requiem
Distribution
«Un opéra en robe d’ecclésiastique» : c’est en ces termes ironiques que le chef d’orchestre allemand Hans von Bülow qualifia le Requiem de Verdi. Mais nous ne saurions reprocher à l’auteur de La traviata d’y rechercher parfois l’effet dramatique : c’est au contraire ce qui fait toute la singularité de cette partition. Verdi sublime le texte profondément poétique de la messe des morts catholique, traduit ses cris éperdus comme son espérance lumineuse, passe d’un solo éploré à des tuttis fracassants. Mais, au-delà de son apparence théâtrale, ce monument traduit une expression très personnelle de la foi et plonge l’auditeur dans une confrontation intime avec la vie et la mort. On commence par une supplique, on est secoué par une vision dantesque de l’Apocalypse et on s’échappe peu à peu des ténèbres et de l’angoisse pour gagner la lumière éternelle. Cette partition grandiose est confiée à la cheffe australienne Simone Young, grande spécialiste du répertoire lyrique, tout juste nommée à la tête de l’Orchestre symphonique de Sydney. Autour d’elle est réuni un brillant plateau où l’on remarque tout particulièrement le ténor anglo-italien Freddie De Tommaso, devenu la coqueluche des grandes scènes lyriques internationales après sa moisson de prix au Concours Francisco-Viñas de Barcelone 2018.