De l’Italie éternelle, Sibelius a rapporté le matériau de sa Deuxième Symphonie, Debussy une «peinture plus printanière». Sous la baguette de Gemma New, le printemps se fait européen.
Programme
Printemps
Yericho, concerto pour trombone et orchestre (création mondiale)
Symphonie n° 2, en ré majeur, op. 43
Distribution
À l’Auditorium, le printemps a la grâce d’un tableau de Botticelli. En résidence à la Villa Médicis, à Rome, Debussy s’est inspiré du célèbre peintre italien pour concevoir une toile impressionniste, vague dans le dessin et dans la forme selon les premiers critiques, et exprimer la «genèse lente et souffrante des êtres et des choses», puis «l’éclatante joie de renaître à une vie nouvelle». La renaissance, c’est aussi le sujet de la Deuxième Symphonie de Sibelius, à la fois «confession de l’âme» et chant patriotique faisant entendre l’orage, la résistance et la victoire de la nation finlandaise face à une Russie dominatrice. Pour fêter le renouveau, voici également un nouveau concerto, avec un instrument rare dans le rôle de soliste. Trombone solo de l’Orchestre du Concertgebouw (Amsterdam), Jörgen van Rijen prête sa virtuosité exceptionnelle à la musique puissamment dramatique du Canadien Samy Moussa.