Au-delà des nombreux concerts qu’il donne à l’Auditorium, l’Orchestre national de Lyon rayonnera à nouveau sur les plus grandes scènes nationales, tout en maintenant une présence dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Programme
Grand Poème alpestre pour cor et orchestre «Nach Garmisch» (commande de l’Orchestre national de Lyon – création mondiale)
Concerto pour piano n° 4, en sol majeur, op. 58
Symphonie n° 4, op. 29, «L’Inextinguible»
Distribution
Rafał Blechacz, qui avait accepté de remplacer Maria João Pires souffrante, est à son tour obligé d’annuler sa venue pour des raisons de santé. C’est Marie-Ange Nguci qui sera finalement la soliste du Quatrième Concerto de Beethoven.
Marie-Ange Nguci nous fait vibrer dans le Quatrième Concerto de Beethoven, le compositeur franco-libanais Bechara El-Khoury nous transporte dans les Alpes bavaroises au son du cor, puis Nikolaj Szeps-Znaider célèbre l’élan inextinguible de la vie dans l’œuvre majeure de son compatriote Carl Nielsen.
Œuvre emplie de fougue et de puissance, le Quatrième Concerto de Beethoven rompt avec les usages du genre, abolit l’exposition orchestrale pour mettre le soliste en vedette dès les premières mesures. Avant le concerto, Guillaume Tétu, cor solo de l’ONL, met sa sonorité de velours et son immense talent au service d’un «grand poème alpestre» du compositeur franco-libanais Bechara El-Khoury, À Garmisch. Dans la célèbre station bavaroise, peut-être croiserons-nous aussi Richard Strauss, qui en fit son fief. Cet autre amoureux du cor, auteur d’une Symphonie alpestre, est le modèle avoué d’El-Khoury. Nous entendrons ensuite la Quatrième Symphonie de Carl Nielsen, composée alors qu’éclatait la Première Guerre mondiale. L’histoire est ici mise de côté, malgré des timbales parfois belliqueuses. Le plus important compositeur danois a expliqué avoir traduit, dans cette symphonie qui reste sa partition la plus marquante, «les sources les plus primitives du flux vital et le bonheur de sa perception, c’est-à-dire ce qui touche l’être humain, le monde animal et végétal». Les masses puissantes, les soli légers comme des chants d’oiseaux, les fines gouttes de cordes, les tuttis tempétueux chantent une ode à la vie et au désir sans fin. «La musique est la vie, comme elle, inextinguible», nous dit encore Nielsen.
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