Entre la plaisanterie de Haydn, le nocturne de Ligeti et les larmes de Puccini, les musiciens de l’Orchestre national de Lyon excellent dans les changements de rôles.
Programme
Quatuor à cordes en si mineur, op. 33/1
Crisantemi
Quatuor à cordes n° 1, «Métamorphoses nocturnes»
Distribution
On dit les Métamorphoses nocturnes de Ligeti inspirées par les quatuors de Bartók ; leurs dessins chromatiques et leurs couleurs inouïes le confirment. Ligeti nous révèle ici un monde doucement agité et un peu inquiétant, jusqu’au finale teinté de glissandos étranges. Tout aussi inattendue est la présence d’un quatuor au catalogue de Puccini, mieux connu pour ses envolées lyriques que pour sa musique de chambre. Plantés en une seule nuit, à en croire le compositeur, ses Chrysanthèmes rendent hommage à Amédée de Savoie, duc d’Aoste, grand ami de Puccini et incorrigible séducteur, victime de l’épidémie de grippe russe. Symbole de la loyauté et du deuil, ces fleurs musicales ont la forme d’une déploration funèbre, et leurs motifs seront plus tard repris dans Manon Lescaut. «D’un genre tout à fait nouveau», promet Haydn en lançant une souscription à la parution de son opus 33. Pense-t-il au caractère inédit du scherzo ou à la solidité du développement thématique ? N’est-ce là qu’un slogan publicitaire ? Assurément, il frappa un coup de maître.
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