Ne pas se fier aux couleurs irisées du prélude de Wagner : avec le concerto de son beau-père, Franz Liszt, et le poème symphonique de leur héritier commun, Richard Strauss, piano et orchestre rivaliseront de puissance conquérante, sous les doigts de Kirill Gerstein et la baguette flamboyante de Nikolaj Szeps-Znaider.
Programme
Prélude de l’acte I de Lohengrin
Concerto pour piano n° 2, en la majeur
Une vie de héros
Intermezzo n° 2, en ré bémol majeur de Francis Poulenc
Valse en la bémol majeur, op. 69 n° 1 de Frédéric Chopin
Polonaise n° 2, en Mi majeur de Franz Liszt
Intermezzo n° 2, en ré bémol majeur de Francis Poulenc
Distribution
On associe au nom de Wagner des sonorités puissantes et cuivrées, mais le prélude de Lohengrin montre un visage de douceur et de frémissements. Il faut bien cela avant d’affronter les deux monuments qui suivent, qui ne craignent ni les grandes envolées ni les décibels. Même si le Deuxième Concerto de Liszt dévoile de nombreux instants de tendresse, le caractère héroïque y domine le plus souvent. Et il faut bien un Kirill Gerstein, pur produit de ce que l’école russe de piano a de plus éblouissant, pour triompher de ces guirlandes légères et de ces cascades d’accords montant et dévalant le clavier. Une vie de héros poursuit dans la même veine virtuose et extravertie. Le héros, c’est Strauss lui-même.
Comme il le déclarera à Romain Rolland à propos de la Sinfonia domestica : «Je ne vois pas pourquoi je ne ferais pas une symphonie sur moi-même. Je me trouve aussi intéressant que Napoléon et Alexandre.» Le compositeur raconte ses batailles et ses victoires grâce à un orchestre énorme et virtuose, confiant au violon solo la voix de sa chère Pauline. Un défi de tous les instants pour les musiciens et le chef, un bonheur de tous les instants pour l’auditeur.
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