Accueilli dans le monde entier, régulièrement invité à la Philharmonie de Paris, le Cuarteto Casals est enfin de passage à Lyon. Il nous fait découvrir le répertoire de son pays autour d’un chef-d’œuvre, le Troisième Quatuor d’Arriaga, le «Mozart espagnol».
Programme
Quatuor à cordes n° 3 en mi bémol majeur
Quatuor à cordes en sol mineur, op. 32/5, G 205
Quatuor à cordes op. 34, «La Oración del Torero»
Quintette pour guitare et cordes n° 4, en ré majeur, G 448, «Fandango»
Distribution
Formé à la fin des années quatre-vingt-dix par quatre élèves de l’École Reine-Sophie de Madrid, le Cuarteto Casals a fait de la transmission un pan fondamental de son activité. Une manière de s’interroger sans cesse sur l’essence du quatuor à cordes, sur l’équilibre entre le collectif et l’individuel. Une manière aussi de diffuser ce répertoire espagnol qui leur tient tant à cœur. Père du genre avec Haydn, l’Italien Boccherini a mené la majeure partie de sa carrière à la cour d’Espagne. Étendant l’art du quatuor à celui du quintette, il convie la guitare pour un fandango en bonne et due forme ; ne manquent que les castagnettes. Comme Boccherini, Arriaga est mort de la tuberculose, mais lui n’avait pas encore fêté ses 20 ans. Né cinquante ans jour pour jour après Mozart, il s’essaie dans la «Pastorale» de son Troisième Quatuor à la musique à programme : bergers et oiseaux dialoguent tandis que l’orage s’annonce. Avec Turina, enfin, le torero chante sa prière tandis qu’un paso doble l’appelle déjà dans l’arène. ¡Olé!