◁ Retour au concert du ven. 31 jan. 2025
Programme détaillé
Octuor pour cordes et vents en fa majeur, D. 803
I. Adagio – Allegro – Più allegro
II. Adagio
III. Allegro vivace – Trio – Allegro vivace da capo
IV. Thème et variations : Andante
V. Menuetto : Allegretto – Trio – Menuetto da capo – Coda
VI. Andante molto – Allegro – Andante molto – Allegro molto
Durée : 1 heure sans entracte.
Distribution
Nikolaj Szeps-Znaider violon
Musiciennes et musiciens de l’ONL :
Rachel Sintzel violon
Vincent Dedreuil-Monet alto
Tomomi Hirano violoncelle
Pauline Depassio contrebasse
Nans Moreau clarinette
François Apap basson
Guillaume Tétu cor
Introduction
Ami proche de Schubert, le peintre Moritz von Schwind raconte que le compositeur était tellement accaparé par la composition de son Octuor (février 1824) qu’il était quasiment impossible de l’en distraire : «Schubert travaille avec le plus grand enthousiasme. Si vous le voyez dans la journée, il vous dit "Bonjour, comment allez-vous ?” et il poursuit son travail, après quoi vous partez.» Probablement en sera-t-il de même pour les musiciens qui s’empareront de ce petit joyau, comme pour les auditeurs qui n’y trouveront que du bonheur. Le chant est si naturel qu’il paraît impossible à rompre. L’instrumentation et la forme aspirent à la simplicité bucolique et à la grandeur. Le commanditaire, le comte Ferdinand Troyer, intendant de l’archiduc Rodolphe et clarinettiste amateur, aurait suggéré à Schubert de s’inspirer du Septuor de Beethoven. Du modèle proposé, Schubert reprend la structure en six mouvements, le mélange de cordes et de vents et, alors que l’avenir déjà s’assombrit, il écrit dans une telle joie et un tel apaisement que ces sentiments, malgré quelques ombrages, gagnent définitivement la partition.
Texte : Auditorium-Orchestre national de Lyon