Notes de programme

SOHY / MENDELSSOHN

Sam. 21 sept. 2024

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Programme détaillé

Charlotte Sohy (1887-1955)
Trio avec piano en ré mineur, op. 24

I. Allegro    
II. Andante    
III. Allegro

[20 min]

Fanny Mendelssohn Hensel (1805-1847)
Trio avec piano en ré mineur, op. 11

I. Allegro molto vivace
II. Andante espressivo
III. Lied. Allegretto
IV. Finale : Allegro moderato

[27 min]

Concert sans entracte.

Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine.

Dans le cadre d’Unanimes ! Avec les compositrices. Attentif depuis plusieurs années à la place des femmes dans sa programmation, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon participe à cette initiative de l’Association française des orchestres (AFO) dédiée à la promotion des compositrices et de leur répertoire.

Distribution

 

Musiciennes et musicien de l’ONL :

Rachel Sintzel violon
Themis Bandini violoncelle
Pierre Thibout piano

Introduction

Quatre-vingts ans séparent Fanny Mendelssohn et Charlotte Sohy, situées aux deux extrêmes de la période romantique. Mais un même destin les rassemble, celui de femmes empêchées d’aller au bout de leurs rêves artistiques. Fanny Mendelssohn se vit interdire par son père de suivre une autre voie que celle de mère de famille, alors que, de l’avis général, ses dons musicaux valaient ceux de son frère Felix. Son trio, composé en 1846 et publié en 1850, après sa mort, est l’une de ses partitions les plus séduisantes. Sa facture exquise, son lyrisme opulent le placent à l’égal des pièces similaires de Felix. Charlotte Sohy se censura toute seule, gardant la musique comme passe-temps et élevant ses sept enfants malgré les encouragements d’un mari musicien fasciné par son talent. Cousine de Louis Durey, compositeur du groupe des Six avec Poulenc et Honegger notamment, Charlotte Sohy composa son trio dans la seconde moitié de sa carrière, en 1931. Cette pièce à l’écriture sobre mais au tempérament ardent, dans laquelle on reconnaît l’influence de César Franck et de Gabriel Fauré, connut deux exécutions du vivant de l’autrice, qui d’ailleurs tenait à chaque fois la partie de piano : en 1931 et en 1933, à Paris. Peu à peu ces deux compositrices reprennent leur place dans l’histoire de la musique, et l’on se demande aujourd’hui comment on a pu passer toutes ces décennies sans les écouter.

(Texte : Auditorium-Orchestre national de Lyon)