◁ Retour au concert du sam. 4 juin 2022
Programme détaillé
Guillaume Lekeu (1870-1894)
Nocturne, extrait des Trois Poèmes
Poème du compositeur
Hector Berlioz (1803-1869)
Les Nuits d’été : VI. L’Île inconnue*
Poème de Théophile Gautier
Fernand de La Tombelle (1854-1928)
Orientale*
Jules Massenet (1842-1912)
Nuit d’Espagne*
Poème de Louis Gallet
Camille Saint-Saëns (1835-1921)
Désir de l’Orient*
Poème du compositeur
Gabriel Fauré (1845-1924)
Quintette avec piano n° 1, en ré mineur, op. 89 : I. Molto moderato
Ernest Chausson (1855-1899)
Chanson perpétuelle, op. 37
Poème de Charles Cros
Guy Ropartz (1864-1955)
Quatre Poèmes d’après l’«Intermezzo» de Heine : III. Ceux qui parmi les morts d’amour*
Poème de Heinrich Heine
Charles-Marie Widor (1844-1937)
Quintette avec piano n° 1, en ré mineur, op. 7 : III. Molto vivace
Louis Guglielmi (dit Louiguy) (1916-1991)
La Vie en rose*
Paroles d’Édith Piaf
Reynaldo Hahn (1874-1947)
Une revue : La Dernière Valse*
Paroles de Maurice Donnay
Transcriptions (*) : Alexandre Dratwicki, directeur artistique du Palazzetto Bru Zane
Distribution
Véronique Gens soprano
I Giardini
Introduction
Symbiose entre l’art du poète et celui du compositeur, la mélodie française est devenue le fleuron de la musique «Belle Époque» dans tous les salons parisiens, entre 1870 et 1914. Tournant peu à peu ses regards vers la salle de concert symphonique, le genre s’est aussi paré des couleurs de l’orchestre grâce au talent de Duparc, Saint-Saëns ou Debussy. Mais, curieusement, entre le simple piano accompagnateur et le vaste ensemble symphonique, seules quelques œuvres ont su tirer parti de la richesse et de la variété des effectifs de musique de chambre. Regroupant quatuor à cordes et piano autour du chanteur, la Chanson perpétuelle de Chausson ou le Nocturne de Lekeu allient l’art de la mélodie et celui du quintette avec piano, dans un ensemble dont les couleurs oscillent entre intimité et ambitions orchestrales. Isolées dans l’histoire de la musique, ces pages pionnières ont acquis une célébrité jamais démentie.
Le programme proposé par le Palazzetto Bru Zane, avec la complicité de Véronique Gens et de l’ensemble I Giardini, expérimente l’art de la transcription appliqué au répertoire de prédilection de l’artiste. Aux côtés des trois œuvres citées précédemment, des pièces de compositeurs célèbres (Berlioz, Saint-Saëns, Massenet) voisinent avec des pages inconnues (La Tombelle, Ropartz, Widor) pour retracer les émois d’une ambiance nocturne : charme de l’amour, voyage du rêve ou terreur du cauchemar. Le cheminement sentimental est coloré par des mouvements instrumentaux de quintettes avec piano. Et le voyage s’autorisera quelques détours par des chemins de traverse inattendus…
Nuits
Propice à la prière et à la méditation, susceptible de libérer les visions, la nuit est un moment privilégié du romantisme, où le poète guette les messages prophétiques dans l’éclat de la lune et des étoiles. Elle berce le sommeil, peuplé de rêves qui apaisent les souffrances du jour.
L’homme s’imagine alors dans des contrées exotiques, à la découverte de voluptés que seul un Orient idéalisé peut procurer. À l’inverse, la nuit est parfois oppressante, source de cauchemars, symbole d’une mort rejetée avec terreur ou acceptée sereinement. Heureusement, elle représente aussi le moment où l’on se laisse griser par le tourbillon des plaisirs. L’obscurité favorisant la confusion des identités et les jeux de masques, les amours se nouent et se dénouent le temps d’une fête, dans l’espoir que l’ivresse se prolonge dans un matin qui chante.
Poètes et musiciens ont exalté les sortilèges nocturnes dans des mélodies pour voix et piano, parfois diaprées d’une orchestration chatoyante. Dans le programme proposé par le Palazzetto Bru Zane, avec la complicité de Véronique Gens et de l’ensemble I Giardini, la voix sera accompagnée par un effectif intermédiaire : le quintette pour piano et cordes, auquel Chausson avait destiné sa Chanson perpétuelle. Si Fauré et Lekeu ont adapté eux-mêmes leurs mélodies, les autres morceaux ont été transcrits par les interprètes spécialement pour cette Nuit d’été. Entre les pièces chantées, quelques mouvements instrumentaux, empruntés à des quintettes avec piano de Widor (1868) et de Fauré (1905), réaliseront la transition entre les différents climats.
La nuit pare la nature d’un mystère qu’ignore la vie diurne. L’esprit empli de ces visions oniriques, Guillaume Lekeu écrit lui-même les textes de son recueil de Trois Poèmes (1892), qui s’achève sur Nocturne. Les ondoiements du piano bercent la voix, dans un climat rêveur, où percent par moments des accents plus passionnés. En 1895, Ernest Closson compare cette mélodie à «un tableau, un paysage, mais un paysage subjectif, vu avec les yeux de l’âme». On pourrait en dire autant de La lune blanche luit dans les bois, troisième numéro du cycle La Bonne Chanson (1892-94) de Gabriel Fauré, d’après le recueil de Paul Verlaine. Sur un souple balancement ternaire, les harmonies miroitent à l’image du paysage nocturne éclairé par l’astre. L’homme amoureux se complaît dans une mélancolie diffuse en contemplant «la silhouette du saule noir où le vent pleure». Mais, alors que se dissolvent les arpèges mouvants de l’accompagnement, se révèle la plénitude de «l’heure exquise» qui envoûta tant de compositeurs et suscita environ cent trente mises en musique de ce poème de Verlaine.
Toutefois, le cadre d’une nature familière ne suffit pas toujours à l’artiste, lequel imagine des contrées exotiques aux sortilèges encore plus puissants. Il les découvre notamment en franchissant les Pyrénées, dans cette Espagne où la chaleur invite à vivre la nuit. Jules Massenet, comme d’autres musiciens français, aime évoquer son atmosphère capiteuse au moyen de staccatos stylisant la guitare et de quelques harmonies discrètement folkloriques. Pour réaliser Nuit d’Espagne (1874), il a placé l’«Air de ballet» de ses Scènes pittoresques sur des vers de Louis Gallet, contrairement à la démarche habituelle consistant à inventer la musique d’un poème existant.
Point de préoccupations ethnographiques : c’est le charme et la sensualité d’un ailleurs fantasmé qui prévalent. Camille Saint-Saëns ne titre-t-il pas Désir de l’Orient (1871) une mélodie qu’il compose sur des vers de son cru ? Ce désir stimule d’autant plus l’imagination qu’il reste inassouvi : «Ah ! que ne puis-je à tire d’aile, / Orient sacré / Atteindre ton azur fidèle / Ton beau ciel nacré !» La couleur locale repose sur les quintes à vide de l’accompagnement, des dessins mélodiques insolites et quelques touches modales. Des procédés présents également dans l’Orientale de Fernand de La Tombelle (1888), à l’origine pour piano à quatre mains.
Dans L’Île inconnue d’Hector Berlioz, dernière mélodie des Nuits d’été orchestrées en 1856, une jeune femme aspire à voguer vers la «rive fidèle, où l’on aime toujours». Les visions somptueuses de son rêve sont portées par la houle de l’accompagnement (Théophile Gautier avait titré son poème Barcarolle), jusqu’à la révélation finale. Car l’homme rétorque à l’innocente : «Cette rive, ma chère, on ne la connaît guère, au pays des amours.» La mélodie s’achève sur les bribes d’un refrain disloqué. Berlioz nous abandonne sur le souffle du vent, au terme d’une invitation au voyage qui se heurte à l’amère réalité.
La déception amoureuse entraîne souvent le désespoir de la femme abandonnée, comme celle de la Chanson perpétuelle d’Ernest Chausson (1899). Sur des vers de Charles Cros, une Ophélie romantique relate son bonheur disparu, exprime sa souffrance et annonce sa mort par noyade. La musique, qui se souvient de Wagner tout en se teintant d’un symbolisme fin de siècle, nuance ses états d’âme mais évolue vers un sentiment douloureux de plus en plus profond. Une atmosphère similaire se dégage de Ceux qui, parmi les morts d’amour, troisième volet des Quatre Poèmes d’après l’«Intermezzo» de Heine de Guy Ropartz (1899). Le compositeur français, qui a traduit lui-même les poèmes de Heinrich Heine, transpose leur douleur intériorisée, mais écarte en revanche leur ironie, perceptible dans l’allusion à la «fleur bleue». La troisième mélodie s’ouvre sur le motif de quatre notes (la-sol-la-mi) qui unifie l’ensemble du cycle, jusqu’à l’évocation du suicide de l’amant(e).
Mais la Belle Époque et les Années folles chassent les ténèbres fuligineuses du romantisme obsédé par la mort. Sous le cristal des lustres, la danse enivre les cœurs et les corps. Lorsque Reynaldo Hahn, dans Une revue (1926), retrace un siècle de divertissements, il associe 1910 à la valse, image d’Épinal de la Belle Époque. Entre les deux guerres, la femme s’émancipe et prend son destin en main, telle l’héroïne de L’Amour masqué d’André Messager, sur un livret de Sacha Guitry (1923). «J’ai deux amants», chante-t-elle avec une élégance à la fois impertinente et sensuelle, avant de se rendre à un bal masqué. Une vingtaine d’années plus tard, Édith Piaf voit «la vie en rose». Les paroles de sa chanson (revues par Henri Contet et mises en musique par Louiguy) font bientôt le tour du monde. Mais la libération qu’elle célèbre en ce mois de mai 1945 n’est pas seulement celle de la femme. C’est celle de la France et de bien d’autres pays, quand s’achève enfin une nuit qui semblait éternelle.
– Hélène Cao
(Notes de programme aimablement fournies par le Palazzetto Bru Zane)
Textes chantés
1. Guillaume Lekeu, Trois Poèmes : III. Nocturne
Poème de Guillaume Lekeu
Des prés lointains d’azur sombre
Où fleurissent les étoiles,
Descend, lente et précieuse, la caresse d’un long voile
D’argent pâli dans le velours de l’ombre.
Aux branches des bouleaux, des sorbiers et des pins,
La tenture suspend ses longs plis de mystère
Où dort le sommeil des chemins
Et l’oublieuse paix du rêve et de la terre.
L’air frais et pur, dans les feuillées,
Laisse mourir un lent soupir
Si doux qu’il semble le désir
Des défuntes vierges aimées
Cherchant l’invisible joyau
Que va berçant, près du ruisseau,
La chanson murmurante et douce
De l’onde rieuse en la mousse...
La lune resplendit comme une agrafe d’or !
Et, parfumant la plaine heureuse,
La bruyère s’endort
Dans l’ombre lumineuse.
2. Hector Berlioz, Les Nuits d’été : VI. L’Île inconnue
Poème de Théophile Gautier
Dites, la jeune belle,
Où voulez-vous aller ?
La voile enfle son aile,
La brise va souffler !
L'aviron est d'ivoire,
Le pavillon de moire,
Le gouvernail d'or fin ;
J'ai pour lest une orange,
Pour voile une aile d'ange,
Pour mousse un séraphin.
Dites, la jeune belle,
Où voulez-vous aller ?
La voile enfle son aile,
La brise va souffler !
Est-ce dans la Baltique,
Dans la mer Pacifique,
Dans l’île de Java ?
Ou bien est-ce en Norvège,
Cueillir la fleur de neige,
Ou la fleur d'Angsoka ?
Dites, la jeune belle,
Où voulez-vous aller ?
– Menez-moi, dit la belle,
À la rive fidèle
Où l’on aime toujours.
– Cette rive, ma chère,
On ne la connaît guère
Au pays des amours.
3. Fernand de La Tombelle, Orientale (instrumental)
4. Jules Massenet, Nuit d'Espagne
Poème de Louis Gallet
L’air est embaumé,
La nuit est sereine
Et mon âme est pleine
De pensers joyeux ;
Ô bien-aimée,
Viens ! ô bien-aimée,
Voici l’instant de l’amour !
Dans les bois profonds,
Où les fleurs s’endorment,
Où chantent les sources ;
Vite, enfuyons-nous !
Vois, la lune est claire
Et nous sourit dans le ciel.
Les yeux indiscrets
Ne sont plus à craindre.
Viens, ô bien-aimée,
La nuit protège ton front rougissant !
La nuit est sereine, apaise mon cœur !
Viens ! ô bien-aimée,
La nuit est sereine, apaise mon cœur !...
C’est l’heure d’amour ! c’est l’heure !
Dans le sombre azur
Les blondes étoiles
Écartent leurs voiles
Pour te voir passer,
Ô bien-aimée !
Viens, ô bien-aimée,
Voici l’instant de l’amour !
J’ai vu s’entr’ouvrir
Ton rideau de gaze.
Tu m’entends cruelle,
Et tu ne viens pas !
Vois, la route est sombre
Sous les rameaux enlacés !
Cueille en leur splendeur
Tes jeunes années,
Viens ! car l’heure est brève,
Un jour effeuille les fleurs du printemps !
La nuit est sereine, apaise mon cœur !
Viens ! ô bien-aimée,
La nuit est sereine, apaise mon cœur !...
C’est l’heure d’amour ! c’est l’heure !
5. Camille Saint-Saëns, Désir de l’Orient
Poème de Camille Saint-Saëns
Là-bas, dans un ciel de turquoise,
Brille un soleil d’or ;
Là-bas, sur la terre chinoise,
L’art fleurit encor.
Là-bas, dans la brise embaumée,
Les chants amoureux
S’éteignent, comme d’une almée
Les yeux langoureux.
Là-bas !
Dans les eaux du Bosphore
Les blanc minarets
Regardent leurs longs cous d’amphore
Parmi les cyprès.
Là-bas, la sultane enivrée
De parfums amers
Mêle à sa chevelure ambrée
La perle des mers.
Là-bas !
Mais ici, ciel morose
Et nuit sans réveil !
Sur sa tige languit la rose
Rêvant du soleil !
Ah ! que ne puis-je à tire-d’aile,
Orient sacré,
Atteindre ton azur fidèle,
Ton beau ciel nacré !
6. Gabriel Fauré, Quintette avec piano no 1, op. 89 : I. Molto moderato (instrumental)
7. Ernest Chausson, Chanson perpétuelle
Poème de Charles Cros
Bois frissonnants, ciel étoilé
Mon bien-aimé s’en est allé
Emportant mon cœur désolé.
Vents, que vos plaintives rumeurs,
Que vos chants, rossignols charmeurs,
Aillent lui dire que je meurs.
Le premier soir qu’il vint ici,
Mon âme fut à sa merci ;
De fierté je n’eus plus souci.
Mes regards étaient pleins d’aveux.
Il me prit dans ses bras nerveux
Et me baisa près des cheveux.
J’en eus un grand frémissement
Et puis, je ne sais plus comment
Il est devenu mon amant.
Je lui disais : « Tu m’aimeras
Aussi longtemps que tu pourras ! »
Je ne dormais bien qu’en ses bras.
Mais lui, sentant son cœur éteint,
S’en est allé l’autre matin,
Sans moi, dans un pays lointain.
Puisque je n’ai plus mon ami,
Je mourrai dans l’étang, parmi
Les fleurs, sous le flot endormi.
Sur le bord arrivée, au vent
Je dirai son nom, en rêvant
Que là je l’attendis souvent.
Et comme en un linceul doré,
Dans mes cheveux défaits, au gré
Du vent je m’abandonnerai.
Les bonheurs passés verseront
Leur douce lueur sur mon front,
Et les joncs verts m’enlaceront.
Et mon sein croira, frémissant
Sous l’enlacement caressant,
Subir l’étreinte de l’absent.
8. Guy Ropartz, Quatre Poèmes d’après l’«Intermezzo» de Heine :
III. Ceux qui, parmi les morts d’amour
Texte français de Guy Ropartz et Pierre-René Hirsch traduit d’après Heinrich Heine
Ceux qui, parmi les morts d’amour,
Ont péri par le suicide
Sont enterrés au carrefour.
Là s’épanouit et réside
Une fleur bleue, étrange fleur
Aussi rare que sa couleur
Aucun nom ne l’a désignée
C’est la fleur de l’âme damnée !
Pendant la nuit au carrefour
Je soupire dans le silence
Au clair de lune se balance
La fleur des damnés de l’amour !
9. Charles-Marie Widor, Quintette avec piano no 1, op. 7 : III. Molto vivace (instrumental)
10. Louis Guglielmi (dit Louiguy), La Vie en rose
Paroles d’Édith Piaf revues par Henri Contet
Des yeux qui font baisser les miens
Un rire qui se perd sur sa bouche,
Voilà le portrait sans retouche,
De l’homme auquel j’appartiens.
Quand il me prend dans ses bras,
Qu'il me parle tout bas,
Je vois la vie en rose ;
Il me dit des mots d'amour,
Des mots de tous les jours,
Et ça m’fait quelque chose ;
Il est entré dans mon cœur,
Une part de bonheur,
Dont je connais la cause :
C'est lui pour moi, moi pour lui dans la vie,
Il me l’a dit, l’a juré pour la vie ;
Et dès que je l'aperçois,
Alors je sens en moi
Mon cœur qui bat.
Des nuits d’amour à ne plus finir,
Un grand bonheur qui prend sa place,
Des ennuis, des chagrins s'effacent,
Heureux, heureux à en mourir.
Quand il me prend dans ses bras, etc.
11. Reynaldo Hahn, Une revue : La Dernière Valse
Paroles de Maurice Donnay et Henri Duvernois
Les feuilles tombent, c’est l’automne.
Tu pars, tout est fini !
Écoute le vent monotone
Dans la forêt sans nid.
Dans sa tristesse, la nature
Révèle à ma raison
Que l’amour est une aventure
Qui dure une saison.
Mais ce soir valsons ensemble,
C’est pour la dernière fois.
Presse encor ma main qui tremble,
Que j’entende encor ta voix !
Et si tu vois des larmes
Qui brillent dans mes yeux,
Peut-être alors mes yeux
Auront des charmes délicieux.
Pour m’étourdir dans ma détresse,
Valsons comme aux beaux jours,
Quand tu jurais à ta maîtresse
De l’adorer toujours.
Valsons, valsons, ton bras me serre
Bien fort contre ton cœur ;
Et je pense : était-il sincère
Ou bien toujours menteur ?
Dernier baiser, dernière étreinte,
Tu pars ! voici le jour !
Une étoile s’est éteinte
Dans le ciel de l’amour.
Cruel, cruel, tu vois les larmes
Qui coulent de mes yeux !
Mais les larmes n’ont plus de charmes
Pour les cœurs oublieux.
Le Palazzetto Bru Zane
LE PALAZZETTO BRU ZANE
CENTRE DE MUSIQUE ROMANTIQUE FRANÇAISE
Le Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française a pour vocation la redécouverte et le rayonnement international du patrimoine musical français (1780-1920). Il s’intéresse aussi bien à la musique de chambre qu’au répertoire symphonique, sacré et lyrique, sans oublier les genres légers qui caractérisent «l’esprit français» (chanson, opéra-comique, opérette). Installé à Venise dans un palais de 1695 restauré spécifiquement pour l’abriter et inauguré en 2009, ce centre est une réalisation de la Fondation Bru.
Le Palazzetto Bru Zane imagine et conçoit des programmes autour du répertoire romantique français. Afin de mener à bien sa mission, il développe de nombreuses actions complémentaires :
• La conception de concerts et de spectacles pour des productions en tournée ou dans le cadre de ses propres festivals.
• La production et la publication d’enregistrements sous le label Bru Zane qui fixent l’aboutissement artistique des projets développés pour les disques et les collections de livres-disques : «Prix de Rome», «Opéra français» et «Portraits».
• La coordination de chantiers de recherche.
• Le catalogage et la numérisation de fonds documentaires et d’archives publiques ou privées en lien avec le répertoire défendu : Villa Médicis, Bibliothèque historique de la Ville de Paris, Cité de la musique…
• L’organisation de colloques en collaboration avec différents partenaires.
• La publication de partitions.
• Une collection de livres en coédition avec Actes Sud.
• La mise à disposition de ressources numériques sur bruzanemediabase.com.
• Une plateforme, Bru Zane Replay, alimentée de captations de spectacles et de concerts produits ou soutenus par le Palazzetto Bru Zane (bru-zane.com/replay).
• Une webradio, Bru Zane Classical Radio, diffusée «24h/24».
• Des actions de formation.
• Des animations en direction du jeune public grâce au programme Romantici in erba.