28e édition

Les Victoires de la Musique Classique 2021

Orchestre national de Lyon / Nikolaj Szeps-Znaider

publié le

Revivez la cérémonie des 28e Victoires de la Musique Classique, une soirée unique présentée par Marina Chiche et Stéphane Bern et diffusée en direct, mercredi 24 février 2021, sur France Musique et France 3 depuis l'Auditorium de Lyon avec l'Orchestre national de Lyon dirigé par Nikolaj Szeps-Znaider.
 

> À (re)voir également sur France 3

Les artistes primés

Soliste instrumental :  Alexandre Tharaud, piano 

> Artiste lyrique : Julie Fuchs, soprano 

> Révélation Soliste instrumental : Aurélien Gignoux, percussions 

> Révélation Artiste lyrique : Marie-Laure Garnier, soprano 

> Compositeur : Betsy Jolas - Topeng, pour quatuor à cordes (création / France)

> Enregistrement : « Beethoven, Around the world » - Quatuor Ebène (Erato/Warner Classics France) 

Les nominations

Soliste instrumental

À seulement 34 ans, Khatia Buniatishvili est l’une des pianistes actuelles les plus en vue. C’est dans son pays natal, la Géorgie, qu’elle a commencé l’apprentissage du piano à l’âge de 3 ans, avant de donner son premier concert à 6 ans avec l’Orchestre de chambre de Tbilissi. Elle se perfectionne ensuite à Vienne auprès du pianiste Oleg Maisenberg. Khatia Buniatishvilli est sollicitée à travers le monde par les plus grands chefs et les plus grandes formations. C’est ainsi qu’elle a déjà joué sous la direction de Zubin Mehta, Gustavo Dudamel, Yannick Nézet-Séguin, Kent Nagano, Neeme et Paavo Järvi, Philippe Jordan ou encore Francois-Xavier Roth, pour ne citer qu’eux. Elle se produit régulièrement en France avec l’Orchestre national de France, l’Orchestre philharmonique de Radio France, l’Orchestre de Paris, ainsi que l’Orchestre national de Lyon. Elle joue régulièrement à deux pianos avec sa sœur, Gvantsa. Depuis dix ans, elle enregistre en exclusivité pour Sony Classical. Son dernier album en date, Labyrinth, est sorti en octobre 2020, offrant un récital particulièrement éclectique, puisqu’il réunit des pièces de François Couperin, Jean-Sébastien Bach, Frédéric Chopin, Johannes Brahms, György Ligeti, mais aussi de Serge Gainsbourg et d’Ennio Morricone. Elle a aussi enregistré des récitals Liszt et Schubert, les Concertos pour piano n° 2 et n° 3 de Rachmaninov, ainsi qu’un programme Dvorak, Grieg et Franck avec Renaud Capuçon, paru chez Erato. Elle est nommée pour la première fois aux Victoires de la Musique Classique.

Lauréat Révélation soliste instrumental aux Victoires de la Musique Classique en 2019, Thibaut Garcia peut se prévaloir d’une carrière déjà particulièrement riche. Né à Toulouse, il a commencé l’apprentissage de la guitare à l’âge de 7 ans. Puis, à 16 ans, il est admis au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP). Parallèlement à ses études, il participe à plusieurs concours internationaux dont il remporte les premiers prix. C’est ainsi qu’il obtient le Premier Prix de la Guitar Foundation of America d’Oklahoma City, lui ouvrant les portes d’une tournée de plus de soixante concerts aux États-Unis et au Canada. Thibaut Garcia joue dans les plus grands festivals de guitare en France et à travers le monde. En 2016, il a fait ses débuts en concerto avec l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, et depuis il a joué avec plusieurs orchestres français et étrangers. Comme beaucoup d’instrumentistes, il se tourne vers la musique de chambre, et se produit aux côtés des violoncellistes Edgar Moreau et Christian-Pierre La Marca, du clarinettiste Raphaël Sévère, du flûtiste Boris Grellier, de l’altiste Adrien La Marca, du Quatuor Arod, de l’accordéoniste Félicien Brut, mais aussi d’Elsa Dreisig et de Philippe Jaroussky. Thibaut Garcia a enregistré plusieurs disques, dont le dernier, Aranjuez, avec l’Orchestre national du Capitole de Toulouse dirigé par Ben Glassberg, est sorti à l’automne 2020 chez Erato. 

Sacré Soliste instrumental aux Victoires de la Musique Classique 2012, et désigné meilleur enregistrement en 2013 pour son disque Le Bœuf sur le toit, Alexandre Tharaud mène depuis plus de vingt-cinq ans une carrière particulièrement riche et variée, occupant, de par son parcours et ses choix, une place unique dans le monde musical. Il est régulièrement l’invité des plus grands orchestres en France et à l’étranger. L’Orchestre de Paris, l’Orchestre national de France, l’Orchestre philharmonique de Radio France, le Royal Concertgebouw Orchestra, l’Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise, le London Philharmonic, les orchestres de Cleveland et de Philadelphie ou encore Les Violons du Roy, pour n’en citer que quelques-uns. Alexandre Tharaud se produit en récital dans les salles les plus prestigieuses. Il sait aussi se faire accompagnateur, avec Sabine Devieilhe à l’occasion du disque Chansons d’amour et de la tournée qui a suivi. Alexandre Tharaud sort par ailleurs régulièrement des sentiers battus. C’est ainsi qu’il a collaboré avec Bartabas à Lyon, et qu’il a joué son propre rôle dans le film Amour, de Michael Haneke, en 2012. Il est également l’auteur de deux livres, Piano intime, avec le journaliste Nicolas Southon, et Montrez-moi vos mains. En octobre dernier est sorti chez Erato un triple album, Le Poète du piano, qui reprend une grande partie de ses enregistrements les plus connus, tout en proposant plusieurs inédits.

Artiste lyrique

Élue Révélation artiste lyrique aux Victoires de la Musique Classique en 2017, Lea Desandre, née à Paris, d’origine franco-italienne, a fait ses débuts au sein du Jardin des Voix de William Christie en 2015. Auparavant, elle avait étudié pendant deux ans à Venise auprès de la contralto Sara Mingardo. Rapidement, Lea Desandre a multiplié les prises de rôle, parmi lesquelles Urbain dans Les Huguenots de Meyerbeer, Rosine dans Le Barbier de Séville de Rossini, Annio dans La Clémence de Titus de Mozart, Sesto dans Jules César en Égypte et Ruggiero dans Alcina de Haendel, ou encore le rôle-titre d’Alcione de Marais. L’été dernier, elle a chanté Despina dans Cosi fan tutte de Mozart au Festival de Salzbourg, où elle était invitée pour la troisième année consécutive. Outre William Christie, Lea Desandre chante sous la direction de sir John Eliot Gardiner, Marc Minkowski, Emmanuelle Haïm, Louis Langrée ou encore Raphaël Pichon. En 2018, elle était seule en scène à l’Opéra-Comique pour la création du spectacle Et in Arcadia ego, avec Christophe Rousset, sur des musiques de Rameau. Très attachée à la musique de chambre, elle se produit régulièrement aux côtés du luthiste Thomas Dunford et de son ensemble Jupiter, avec lesquels elle a enregistré en 2019 un disque consacré à Vivaldi pour Alpha. L’an dernier, elle a participé au disque Barricades avec Thomas Dunford et le claveciniste Jean Rondeau, sorti chez Erato.

Révélation lyrique aux Victoires de la Musique Classique de 2012 et Artiste lyrique en 2014, Julie Fuchs mène une carrière particulièrement riche. Après avoir étudié la musique et le théâtre au Conservatoire d’Avignon, sa ville natale, elle intègre le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, où elle obtient son diplôme à l’unanimité avec les félicitations du jury. Elle reçoit le deuxième prix du concours Operalia en 2013. Très rapidement, elle multiplie les prises de rôle, parmi lesquelles Pamina dans La Flûte enchantée et Guinia dans Lucio Silla de Mozart, Adèle dans Le Comte Ory, Fiorilla dans Le Turc en Italie, la comtesse Folleville dans Le Voyage à Reims de Rossini, Leïla dans Les Pêcheurs de perles de Bizet, La Folie dans Platée de Rameau, Musetta dans La Bohème de Puccini ou encore le rôle-titre du Couronnement de Poppée de Monteverdi. Julie Fuchs se produit également en récital, notamment avec le pianiste Alphonse Cemin, et dans le répertoire de musique de chambre. Elle a également participé, le 24 décembre dernier, au Concert de Noël organisé à Notre-Dame de Paris, avec la Maîtrise de Notre-Dame et Gautier Capuçon. Elle a par ailleurs été membre du jury de la saison 7 de l’émission Prodiges sur France 2. Julie Fuchs a enregistré deux albums pour le label Deutsche Grammophon : Mademoiselle et Yes !

Artiste lyrique de l’année aux Victoires de la Musique Classique en 1999, Véronique Gens mène depuis ses débuts, avec William Christie, une carrière particulièrement riche et variée. Après s’être imposée dans la musique baroque, elle est devenue une grande interprète de Mozart, dont elle a chanté les principales héroïnes : Donna Elvira dans Don Giovanni, La Comtesse des Noces de Figaro, Vitellia de La Clémence de Titus ou encore Fiordiligi de Cosi fan tutte. Au fil des années, elle a élargi son répertoire. C’est ainsi qu’elle a été Eva dans Les Maîtres chanteurs de Wagner, Alice Ford dans Falstaff de Verdi, Madame Lidoine dans Dialogues des carmélites de Poulenc, Giulietta dans les Contes d’Hoffmann d’Offenbach, mais aussi Hélène dans La Belle Hélène et Missia Palmeri dans La Veuve joyeuse de Lehar. Véronique Gens donne également de nombreux concerts et récitals de mélodies françaises. Elle a ainsi interprété un programme Duparc avec l’Orchestre philharmonique de Berlin, le Poème de l’amour et de la mer de Chausson avec l’Orchestre national de Lille, Les Nuits d’été de Berlioz, Shéhérazade de Ravel, les Wesendonck Lieder de Wagner ou encore les Rückert-Lieder de Mahler. Véronique Gens a par ailleurs enregistré plus de 80 CD et DVD, dont Nuits, un disque de mélodies et d’airs d’opéra avec l’ensemble I Giardini, paru chez Alpha, et qui est par ailleurs nommé cette année dans la catégorie Enregistrement.

Révélation, soliste instrumental

Il intègre le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris en 2009, à l’âge de 14 ans, et obtient son master en 2015. Il a remporté notamment le Concours européen de Brême en 2014 ou encore le 3e Prix du Concours international de piano de Lyon en 2013. Jean-Paul Gasparian est par ailleurs lauréat du Prix de la Fondation Cziffra en 2014. Il s’est produit dans de nombreux festivals et salles, que ce soit en récital ou avec orchestre. Il a notamment été invité à la Salle Gaveau, à la Fondation Vuitton, à la Salle Molière à Lyon, à La Roque-d’Anthéron, à Toulouse pour Piano aux Jacobins ou encore au Festival Chopin à Nohant. Jean-Paul Gasparian est également demandé à l’étranger, c’est ainsi qu’il a joué à Zürich, Hambourg, Salzbourg, Tel-Aviv, Belgrade, Gstaad et Bruxelles, pour ne citer que quelques villes. Côté orchestres, il a joué avec l’Orchestre national d’Île-de-France, l’Orchestre de l’opéra de Rouen, l’Orchestre régional de Normandie, l’Orchestre de Nouvelle-Aquitaine, l’Orchestre symphonique de Caen, ainsi que différentes formations à l’étranger. Son répertoire va de Mozart à Gershwin, en passant par Beethoven, Chopin, Liszt, Mendelssohn, Saint-Saëns, Tchaïkovski et Rachmaninov. Jean-Paul Gasparian a enregistré deux disques pour le label Evidence, le premier consacré à Rachmaninov, Scriabine et Prokofiev et le second à Chopin.

Né à Toulouse, Aurélien Gignoux commence la percussion dès l’âge de 4 ans. Il étudie la batterie, les percussions classiques, le vibraphone jazz et le piano au sein du Conservatoire de Toulouse. Puis il entre au Conservatoire à rayonnement régional de Paris (CRR) en classe de marimba, avant d’intégrer le CNSMDP. Il part ensuite se perfectionner à la Haute École de musique de Munich. Il a remporté le Prix de l’Orchestre symphonique d’Osnabrück et le Second Prix de percussion au Concours international de l’ARD à Munich. Depuis 2019, il est membre du Trio K/D/M, spécialisé dans les musiques d’aujourd’hui, participant ainsi à la création de pièces de compositeurs tels que Jean-Pierre Drouet, Martin Matalon et Philippe Hurel. Il a par ailleurs pris part à des académies d’orchestre au sein du Pacific Music Festival ou avec le Gustav Mahler Jugendorchester, sous les directions respectives de Valery Gergiev et de Vladimir Jurowski. Aurélien Gignoux s’est produit avec l’Orchestre de Paris, l’Orchestre philharmonique de Radio France, l’Orchestre du Capitole de Toulouse, mais aussi Les Siècles et Le Cercle de l’Harmonie. Comme soliste, il a joué avec l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise, ainsi qu’avec l’Orchestre de la radio de Munich. Parmi les projets d’Aurélien Gignoux, un disque d’œuvres de Jean-Paul Drouet avec le Trio K/D/M.

Elle a commencé le violon dès son plus jeune âge. Après ses études au CRR de Paris et au CNSMDP, où elle a suivi l’enseignement de Roland Daugareil et de Suzanne Gessner, elle s’est perfectionnée auprès de Julia Fischer à la Hochschule für Musik de Munich. À l’âge de 13 ans, elle remporte le Premier Prix du concours international Johannes Brahms. Eva Zavaro est aussi lauréate du Prix Vadim Repin pour la meilleure interprétation de Mozart et du Prix Georges Enesco 2016 de la Sacem. À 15 ans, elle joue à la salle Pleyel comme soliste avec le London Symphony Orchestra sous la direction de John Eliot Gardiner, dans le cadre du projet pédagogique Take A Bow ! Eva Zavaro a participé à l’Académie Seiji Ozawa 2014, ce qui l’a amenée à jouer en quatuor, et aussi dans l’Ensemble des musiciens de l’Académie, sous la direction du maestro, au Victoria Hall de Genève et au Théâtre des Champs-Élysées. La saison dernière, elle a fait ses débuts à la Philharmonie de Berlin, accompagnée par le Potsdamer Kammerorchester dans deux concertos de Mozart et de Bach. Elle a créé plusieurs œuvres de Lucas Debargue, Karol Beffa et Pascal Zavaro, son père. Elle a par ailleurs enregistré le Concerto pour violon n° 2 de Pierre Wissmer, avec le Hungarian Symphony Orchestra dirigé par Alain Pâris, pour le label Claves.

Révélation, artiste lyrique

Née à Kourou, en Guyane, Marie-Laure Garnier pratique d’abord la flûte traversière, le piano et l’orgue, tout en chantant à la chorale de son école. À son arrivée en métropole, elle intègre, à l’âge de 14 ans, le CRR de Paris dans la classe de flûte, avant de rejoindre l’année suivante la Maîtrise de Paris pour y aborder le chant. Puis, à 19 ans, elle entre au CNSMDP dans la classe de Malcolm Walker. Elle obtient un prix de chant, ainsi que le diplôme d’artiste interprète et un master de musique de chambre. Elle remporte différents concours, c’est ainsi qu’elle est la première lauréate du Prix Voix des Outre-Mer en février 2019. Elle est également lauréate de l’Académie Orsay-Royaumont, du Festival d’Aix-en-Provence, du Concours international de chant de Mâcon en 2015 et Révélation classique Adami en 2013. En récital, Marie-Laure Garnier s’est produite au Théâtre des Champs-Élysées, à la Philharmonie de Paris, au Capitole de Toulouse, mais aussi au Théâtre Bolchoï de Moscou et au Wigmore Hall de Londres. À l’opéra, parmi les rôles qu’elle a déjà abordés sur scène, citons le rôle-titre de Tosca de Puccini, Gerhilde dans La Walkyrie de Wagner, Ygraine dans Ariane et Barbe-Bleue de Dukas ou encore La Cantatrice dans Reigen de Boesmans. Marie-Laure Garnier a par ailleurs participé au disque Alexandre Dumas et la musique, paru récemment chez Alpha.

Elle est titulaire d’un master de chant lyrique à la Manhattan School of Music, ainsi que d’une licence de philosophie à la Sorbonne. Son début de parcours est éclectique, puisqu’elle a également étudié la danse, mais aussi le théâtre, avec notamment Jean-Laurent Cochet. Elle a également chanté du jazz et s’est produite dans ce répertoire au Petit Journal Montparnasse, ainsi qu’à New York. Jeanne Gérard a obtenu plusieurs prix à différents concours, notamment au Concours international de chant de Mâcon en 2019 et au Concours international Léopold Bellan à Paris en 2017. En octobre dernier, elle a chanté à l’Auditorium de l’Opéra Bastille, dans un programme Beethoven, en tant qu’artiste invitée de l’Académie de l’Opéra national de Paris. Dans ce même cadre, elle s’est produite à La Grange au Lac, à Évian, pour le festival Les Voix d’Automne, où elle a chanté la Seconde Dame dans Didon et Enée et Dorinda dans La Tempête de Purcell. Jeanne Gérard compte aussi à son répertoire le rôle de Frasquita dans Carmen de Bizet avec La Fabrique Opéra de Grenoble. Elle a aussi été, la saison dernière, la doublure des rôles du Feu et du Rossignol dans L’Enfant et les Sortilèges de Ravel à l’Opéra national de Paris. Parmi ses projets, le rôle de Sophie dans Werther de Massenet en juin à l’Opéra de Nice, un spectacle sur Nadia Boulanger avec le metteur en scène Vincent Huguet, ainsi que l’enregistrement de mélodies de Karol Beffa pour un album à paraître chez Klarthe.

Elle a d’abord étudié le piano et la clarinette, avant d’entrer à l’âge de 8 ans à la Maîtrise du CRR de Paris, qui va lui permettre de faire ses premiers pas sur scène. Ainsi, à 11 ans, elle participe à la production musicale Le Voyage de Pinocchio de la Compagnie Sandrine Anglade, donnée dans plusieurs villes de France. Puis, à 12 ans, elle chante l’un des enfants dans The Sound of Music de Richard Rodgers au Théâtre du Châtelet, où elle participe en 2013 à Street Scene de Kurt Weil, toujours au sein de la Maîtrise de Paris. L’année suivante, elle retrouve le Châtelet, cette fois en tant que soliste, dans le rôle de Geneviève Emery dans Les Parapluies de Cherbourg, sous la direction de Michel Legrand. Marie Oppert a également créé le rôle-titre d’Alice, la comédie musicale, au Théâtre Clavel, à Paris. En septembre 2018, elle a interprété le rôle-titre de Peau d’Âne, pour la réouverture du Théâtre Marigny. Parmi ses autres rôles, citons ceux de Hodel dans Un violon sur le toit de Joseph Stein et Jerry Bock à l’Opéra national du Rhin, d’Eliza Doolittle dans My Fair Lady de Frederick Loewe avec La Fabrique Opéra et celui de Louise dans Les Mousquetaires au couvent de Louis Varney au Théâtre de l’Odéon à Marseille. En septembre dernier, le premier disque de Marie Oppert, Enchantée, est paru chez Warner Classics.

Compositeur

Compositeur, violoniste et chef d’orchestre, Benjamin Attahir a commencé ses études musicales par le violon au Conservatoire de Toulouse, sa ville natale. Très rapidement, il se passionne pour la composition, et entre au CRR de Paris dans la classe de la compositrice Édith Canat de Chizy, avant de poursuivre son parcours au CNSMDP, où il suit l’enseignement de Marc-André Dalbavie et Gérard Pesson. Parmi ses maîtres, il compte également Pierre Boulez. Benjamin Attahir est l’auteur de nombreuses œuvres de musique de chambre, comme la sonate pour violon et piano Istiraha, créée en octobre 2020 par Renaud Capuçon et Guillaume Bellom. Il a également composé plusieurs opéras, dont le dernier en date, Le Silence des ombres, a été créé, sous sa direction, en 2019 au théâtre royal de la Monnaie à Bruxelles. Cette même année, il a écrit pour la soprano Raquel Camarinha et Renaud Capuçon un concerto pour soprano et violon : Je / suis / Ju / dith. Ses œuvres sont jouées par différents orchestres et ensembles, dont l’Orchestre national de France, l’Orchestre philharmonique de Radio France, l’Orchestre du Capitole de Toulouse, l’Orchestre philharmonique d’Helsinki, l’Ensemble Intercontemporain, Les Éléments, le Tokyo Sinfonietta, le Trio Zadig, ainsi que les quatuors Arod et Van Kuijk. Benjamin Attahir a été pensionnaire à la Villa Médicis en 2016, ainsi que compositeur en résidence au Festival de Gstaad en 2018 et à l’Orchestre national de Lille pour les saisons 17-18 et 18-19.

Le catalogue des œuvres de Betsy Jolas s’est enrichi l’an dernier d’un huitième quatuor, soixante-quatre ans après la création du Quatuor I. Ce Quatuor VIII à cordes « Topeng » a été créé en janvier 2020 à la Philharmonie de Paris par le Quatuor Arditti. Il est l’évocation musicale d’un voyage à Bali qui avait déjà inspiré, en 1973, la pièce pour piano B for sonata. Née à Paris en 1926, Betsy Jonas a vécu aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, avant de revenir dans sa ville natale en 1946, pour terminer ses études musicales avec Darius Milhaud, Olivier Messiaen et Simone Plé-Caussade au CNSMDP. Ses œuvres, écrites pour des formations diverses, sont jouées à travers le monde. Marquées par la vocalité, elles rendent hommage à Roland de Lassus, Claudio Monteverdi, Claude Debussy et Robert Schumann. Betsy Jonas a été lauréate du Concours international de chef d’orchestre de Besançon en 1953. Au fil de sa carrière, elle a reçu de nombreux prix internationaux en France et à l’étranger, ainsi son cycle de neuf lieder pour alto et orchestre Frauenleben, composé en 1992, a obtenu le Prix Sacem de la Meilleure création de l’année en 1994. De même ses enregistrements parus chez EMI, Adès, Erato, Barclay et CRI ont été couronnés par plusieurs grands prix du disque. Elle est par ailleurs l’auteure du livre De l’aube à minuit, paru en 2017 aux éditions Hermann.

Il est né à Brest en 1977. Élève au CRR de Paris, puis au CNSMDP, son catalogue est riche de plus de 120 opus, et couvre différents répertoires : musique de chambre, musique vocale, symphonique et opéra. Benoît Menut a obtenu plusieurs prix. Ainsi, son premier opéra, Fando et Lis, créé en 2018 à l’Opéra de Saint-Étienne, lui a valu le Prix Nouveau Talent de la SACD 2019 et le Prix Charles Oulmont 2019. En 2016, il avait reçu le Grand Prix Sacem de la musique symphonique dans la catégorie jeune compositeur. Il a été compositeur en résidence à l’Orchestre symphonique de Bretagne de 2014 à 2018. Il collabore avec des ensembles vocaux tels Musicatreize, la Maîtrise de Radio France, la Maîtrise Notre-Dame de Paris ou encore Les Cris de Paris. Benoît Menut poursuit par ailleurs une trajectoire théâtrale, notamment pour jeune public, avec par exemple l’opéra participatif Stella et le Maître des souhaits, commande en 2020 de l’Orchestre de Paris.Ses œuvres sont jouées par de nombreux solistes et formations instrumentales. Parmi eux, citons le Trio Schubert, le Trio Karénine, le Quatuor Stanislas, l’Ensemble Hélios, le pianiste David Kadouch, la violoniste Stéphanie Moraly, les violoncellistes Ophélie Gaillard, Dominique de Williencourt et Emmanuelle Bertrand, qui a enregistré Iroise dans le disque Les Îles paru en 2020 chez Harmonia Mundi.

Enregistrement

Ce projet unique d’enregistrer en concert et sur six continents l’intégrale des Quatuors trouve sa source dans l’universalité de la musique de Beethoven. Sa genèse remonte à 2014, quand le Carnegie Hall de New York invite le Quatuor Ebène à jouer l’intégrale des quatuors à cordes de Beethoven en 2020 pour célébrer les 250 ans de sa naissance. Cette invitation fait naître l’envie de jouer cette musique autour du monde et pour, comme le dit l’Ode à la joie, toute l’humanité. D’avril 2019 à janvier 2020, le Quatuor Ebène (qui fête ses 20 ans cette année) a parcouru le monde et enregistré cette intégrale à Philadelphie, Vienne, Tokyo, São Paulo, Melbourne, Nairobi et Paris.

L’heure bleue est cet instant entre la fin de la nuit et le lever du jour, où celui-ci se discerne déjà, avant même qu’il ne soit levé : il ouvre ainsi une brèche et permet d’entrevoir ce qui est à venir. C’est le moment de la clairvoyance, des prémonitions. Marianne Piketty et son ensemble Le Concert Idéal réunissent sur ce disque les œuvres de compositeurs visionnaires : les chants de l’abbesse Hildegarde de Bingen, connue pour ses visions mystiques, le Concerto funèbre de Karl Hartmann qui annonce et dénonce les horreurs du IIIe Reich. La composition originale de Philippe Hersant et le rare Octuor pour cordes de Chostakovitch leur font écho et complètent ainsi ce programme, entre ombre et lumière.

Ce nouveau récital de Véronique Gens s’inscrit dans le cadre des travaux menés par le Palazzetto Bru Zane de réhabilitation de la mélodie française orchestrée du XIXe. Sa thématique, la nuit, a un indéniable pouvoir attractif. D’autant que le bouquet de pièces soigneusement choisies est interprété avec le goût infini et l’émotion que sait y apporter la grande cantatrice française.

Le concert des Révélations 

Découvrez le concert des Révélations des Victoires de la Musique Classique 2021, diffusé dans Le concert de 20h, lundi 25 janvier 2021, présenté par Clément Rochefort.