◁ Retour au ciné-concert du mer. 16 mars 2022
générique détaillé
[The Thief of Bagdad]
États-Unis, 1924, N & B, muet, 2H40
Réalisation : Raoul Walsh
Scénario : Douglas Fairbanks (sous le pseudonyme d’Elton Thomas) et James T. O’Donohoe
Direction artistique et décors : William Cameron Menzies
Directeur artistique associé : Anton Grot
Costumes : Mitchell Leisen, Paul Burns
Photographie : Arthur Edeson
Montage : William Nolan
Effets spéciaux : Hampton Del Ruth
Production : Douglas Fairbanks
Société de production : Douglas Fairbanks Pictures
Société de distribution : United Artists
Douglas Fairbanks : Ahmed, le voleur de Bagdad
Julanne Johnston : la Princesse
Snitz Edwards : le Complice d’Ahmed
Charles Belcher : le Saint Homme
Anna May Wong : l’Esclave mongole
Sôjin Kamiyama : le Prince mongol
Brandon Hurst : le Calife
Tote Du Crow : le Devin
Noble Johnson : le Prince indien
Mathilde Comont : le Prince persan
Mortimer Wilson (partition reconstruite par Mark Fitz-Gerald)
Distribution
Orchestre national de Lyon
Mark Fitz-Gerald direction
Partenaire
En partenariat avec l’Institut Lumière.
le film
Tourné avec un budget d’un million de dollars (c’est le premier film à atteindre ce budget), Le Voleur de Bagdad est une véritable œuvre à quatre mains. Car si Raoul Walsh en est bien le talentueux metteur en scène, Douglas Fairbanks, alors plus grande star du cinéma aux côtés de Mary Pickford et Charlie Chaplin, en est l’instigateur. Scénariste, producteur avec la United Artist et rôle-titre, «Doug» n’est jamais bien loin du porte-voix. Entre aventure et fantastique, Le Voleur de Bagdad est taillé sur mesure pour cet acteur athlétique. Le rythme ne s’essouffle jamais, malgré la durée exceptionnelle du film. Fairbanks bondit de muret en palais, de souk en tapis volant dans une chorégraphie époustouflante. Prouesse technique pour les années 1920, le film est un spectacle total qui n’a rien perdu de sa magie. C’est également à Douglas Fairbanks que l’on doit la partition originale écrite par Mortimer Wilson, nourrie par la présence du compositeur – fait exceptionnel – sur le tournage. Cette musique fut reconnue comme l’une des meilleures du cinéma muet américain. Pourtant, elle fut peu jouée, et ce sera un événement que de l’entendre interprétée par l’Orchestre national de Lyon.