Majestueux, tourmenté, ludique, flamboyant : de Brahms, compositeur aux mille nuances, Le Cercle de l’harmonie et son directeur musical Jérémie Rhorer – brahmsien hors pair – nous livrent un magnifique portrait.
Programme
Variations sur un thème de Haydn, op. 56
Danses hongroises nos 1, 3 et 10
Symphonie n° 1, en ut mineur, op. 68
Distribution
S’il fallait choisir une œuvre pour caractériser Brahms, ce pourrait être la magistrale Première Symphonie, fruit de vingt ans de labeur au terme desquels le compositeur allemand parvint enfin à égaler celui dont l’ombre pesait si lourdement sur ses épaules : Beethoven. Une progression de l’ombre à la lumière, de la tourmente à la libération qui reflète le parcours de cette longue gestation. Ce pourrait être tout aussi bien les somptueuses Variations sur un thème de Haydn, où Brahms, partant d’un thème insignifiant, signe en véritable démiurge une éblouissante série de variations tour à tour spectaculaires ou tendres, ludiques ou graves. Mais, derrière ces partitions ambitieuses, le vrai Brahms n’est-il pas celui auquel les mélodies tsiganes du violoniste Ede Reményi faisaient tourner la tête, et qu’il sublime dans ses enivrantes Danses hongroises ? À voir.