Inutile de vendre son âme au diable : le conte de Stravinsky et le prolongement jazz que lui a offert Wynton Marsalis montrent que la musique triomphe toujours des forces du mal !
Programme
A Fiddler’s Tale
L’Histoire du Soldat (suite de 1920)
Distribution
En pleine guerre, l’écrivain Charles-Ferdinand Ramuz et le compositeur Igor Stravinsky imaginent un spectacle «ambulant» qui attirerait le plus large public sans réclamer de grands moyens. Il était sous-entendu, explique Stravinsky, «que le soldat, en 1918, était la victime du conflit mondial alors en cours». Marches, tango, valse, ragtime, pastorale et Dies iræ empli de gravité : les motifs se succèdent et ne se ressemblent pas. Le soldat entonne une sorte de chanson à la mode, la «Marche royale» se souvient d’un paso doble entendu par Stravinsky à Séville, et des chorals luthériens surgissent sans qu’on sache s’ils sont sacrés ou diaboliques. Bien sûr, cette histoire n’a rien perdu de son actualité. Et peut-être est-ce bien le même soldat musicien qu’on retrouve dans le Conte du violoneux de Wynton Marsalis. Cette fois-ci, le diable est bien réel, méphistophélique directeur d’une maison de disque. Le compositeur trompettiste, aussi à l’aise dans le monde classique que dans celui du jazz, de répondre à l’audace stravinskienne pour prolonger joyeusement le spectacle.
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