Des six symphonies pour orgue de Louis Vierne, la Troisième passe pour la plus riche et la plus maîtrisée. Composée en 1911, elle témoigne de la connivence parfaite qu’entretenait l’organiste de Notre-Dame de Paris avec les instruments d’Aristide Cavaillé-Coll et leur caractère symphonique, c’est-à-dire de leur capacité à rivaliser avec un grand orchestre par la puissance comme par la beauté des différents timbres. L’orgue de l’Auditorium, qui intègre tout le matériau issu d’une des plus magistrales réalisations du célèbre facteur, l’orgue du Trocadéro, possède les ressources idéales pour traduire cette partition dans ce qu’elle a de plus éclatant, de plus suave, de plus virtuose. Avant ce morceau de choix, Lucile Dollat ouvre le concert par ce somptueux portique que constitue la Passacaille et Fugue de Bach, tire ensuite tout le pathos de l’Adagio et Fugue pour cordes de Mozart (dans une transcription pour orgue acrobatique de Jean Guillou) et présente Gloria, une œuvre nouvelle de son ancien professeur d’orchestration au Conservatoire de Paris, Marc-André Dalbavie.

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