Dernier film de cape et d’épée de Douglas Fairbanks (dont on entend pour la première fois la voix à l’écran, dans le prologue du film), Le Masque de fer est une fresque politique haute en complots et en trahisons. De quoi aiguillonner l’inspiration du collectif lyonnais Arfi, à cheval entre jazz et musiques expérimentales, pour ce spectacle dont l’Auditorium a la primeur.
Programme
[The Iron Mask] États-Unis, 1929, N & B, muet, d’après Le Vicomte de Braguelonne d’Alexandre Dumas père / avec Douglas Fairbanks, Belle Bennett, Marguerite de La Motte, Dorothy Revier
Distribution
Tourné huit ans après Les Trois Mousquetaires de Fred Niblo, Le Masque de fer voit de nouveau Douglas Fairbanks, l’une des plus grandes stars du cinéma muet, incarner d’Artagnan. Le quatrième mousquetaire, vieillissant, est chargé par Richelieu de veiller sur le jeune dauphin, fils de Louis XIII et d’Anne d’Autriche. Mais il ignore qu’avec Louis était né un jumeau, Philippe, enlevé par l’ambitieux comte de Rochefort et élevé dans la haine de son frère. Alors que Louis XIV a accédé au trône, Rochefort met son plan à exécution : remplacer le souverain par Philippe, qui lui ressemble trait pour trait… Magnifiquement restauré par Cohen Films, Le Masque de fer permet à l’Arfi de renouveler son engagement dans le domaine du ciné-concert, genre que le collectif lyonnais a largement contribué à développer et diversifier. Un ensemble coloré de quinze musiciens s’empare de cette grande fresque politique sur fond de complots et de trahisons, qui interroge aussi notre monde contemporain.