Jacques de Baroncelli fut un réalisateur prolifique : quelque quatre-vingts films, d’une qualité inégale. Mais il a réalisé un coup de maître avec Pêcheur d’Islande, d’après le célèbre roman de Pierre Loti. L’orgue, sous les doigts de Grégoire Rolland, magnifiera la beauté de ce film dont la mer est la protagoniste.
Programme
France, 1924, N & B, muet, copie restaurée / avec Charles Vanel, Sandra Milovanoff, Thomy Bourdelle, Noémi Seize
Distribution
Dans la Bretagne des années 1920, Yann Gaos est pêcheur de morue. Écartelé entre sa passion pour la mer et l’amour qu’il porte à Gaud, la belle Paimpolaise qui l’aime, il refuse les avances de la jeune femme : «Je ferai mes noces avec la mer… » En rentrant d’Islande, il se décide à l’épouser. Six jours plus tard, il part repart en mer…
Baroncelli capte tout le charme de la vie d’un port breton, superposant habilement des images d’archives à son propre regard. Mais il traduit également le déchirement de la séparation, l’angoisse de l’attente, le rugissement de la haute mer. Dans le rôle du pêcheur, Charles Vanel trouve l’une de ses plus belles incarnations. Et Sandra Milovanoff illumine de sa grâce le monde rude du village et de la mer. Cet univers puissant rencontre et déchaîne l’imaginaire de Grégoire Rolland, compositeur en résidence de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon et organiste. Avec la richesse de son propre monde intérieur, il offrira au grand orgue de l’Auditorium, un somptueux accompagnement improvisé.
Film restauré par Lobster Films (FPA Classics), avec le soutien du CNC, d’ARTE, et de Caroline de Baroncelli.
Hors abonnement.