Eva Ollikainen a construit ce concert comme un grand rituel païen, pour nous reconnecter à la force brute de la nature : celle de l’océan avec Britten, celle du mythique Arbre de vie avec Grégoire Rolland, celle enfin de Stravinsky dans cette partition sidérante que reste, plus d’un siècle après sa création, Le Sacre du Printemps.
Programme
Quatre Interludes marins de Peter Grimes, op. 33a
L’Arbre de vie, concerto pour orgue
Le Sacre du Printemps, tableaux de la Russie païenne
Distribution
La musique nous fait souvent rêver, voyager au loin. Ici, elle nous ancre au contraire sur notre planète, face aux flots déchaînés qui scellent le destin de Peter Grimes ou face aux forces de vie qui surgissent de la terre. «J’ai voulu exprimer la sublime montée de la nature qui se renouvelle : la montée totale, panique, de la sève universelle» expliquait Stravinsky à propos du Sacre du Printemps. Dans son ballet s’accomplit, dit-il encore, «le cycle annuel des forces qui renaissent et qui retombent dans le giron de la nature». Le Sacre du Printemps plonge dans les racines les plus primitives de la Russie païenne, au gré d’un rituel sauvage dont la création causa l’un des plus grands scandales de l’histoire de la musique. L’Arbre de vie de Grégoire Rolland, compositeur en résidence de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon, est lui aussi une formidable montée de sève. Dans cette pièce pour orgue et orchestre, l’auteur tiendra lui-même les claviers.