Programmation
Variations symphoniques
Symphonie n° 7, en ut majeur, op. 105
Concerto pour piano en ré majeur, «Pour la main gauche»
L’Oiseau de feu (suite de 1919)
Distribution
La célébration du Centenaire de la Paix, tout au long de cette saison de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon, ne pouvait faire l’impasse sur l’une des œuvres les plus symboliques des horreurs de la guerre : le Concerto «Pour la main gauche», commande à Ravel de Paul Wittgenstein, un pianiste autrichien qui avait perdu le bras droit sur le front russe. L’œuvre, dont tous les mouvements s’enchaînent en un mouvement unique, est d’une densité et d’un dramatisme inhabituels chez l’auteur du Boléro, bien différents du lyrisme touchant et des accents jazzy de son cousin pour deux mains, le Concerto en sol. L’œuvre exige, on s’en doute, une virtuosité exceptionnelle : il s’agit en effet de remplir tout le spectre sonore du piano avec la moitié des moyens habituels… Mais Jean-Efflam Bavouzet n’est pas de ceux qu’un tel défi effraie, comme il se joue des pièges dans les virevoltantes Variations symphoniques, concerto inavoué de Franck. Le jeune chef britannique Nicholas Collon complète ce programme par deux splendides pages orchestrales : l’ultime symphonie du Finlandais Sibelius, qui avoua y avoir placé «la joie de la vie et la vitalité avec des sections appassionato», avant de se murer dans un silence compositionnel de plus de trente ans ; et l’éblouissant feu d’artifice que constitue L’Oiseau de feu, le ballet qui fit éclater au grand jour le talent de Stravinsky.
Ce concert s’inscrit dans le cadre des célébrations du Centenaire de la Paix organisées par la Ville de Lyon.