Programmation
Passion selon saint Matthieu [Matthäus-Passion], BWV 244
Distribution
Cioran l’a affirmé : «S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu.» Non que Bach ait créé Dieu, mais il l’aurait inventé comme on remonte à la surface un trésor profondément enfoui. Par sa splendeur sonore, sa Passion selon saint Matthieu révèle la beauté divine. Chaque personnage de la grande fresque biblique prend vie ; le ciel et la nature s’animent. Écouter la Passion, c’est gravir l’œuvre de Bach jusqu’à son sommet et surplomber ainsi les plus hautes cimes de la musique sacrée. Vraisemblablement créée pour la célébration du Vendredi saint en 1727 à Saint-Thomas de Leipzig, la Passion selon saint Matthieu surpasse la Passion selon saint Jean par la diversité de ses récitatifs, le travail sur les chorals, la puissance de l’orchestre et du chœur (répartis en deux groupes qui opposent ou superposent leurs forces). On y perçoit un troublant équilibre entre dépouillement et exubérance, introspection et théâtralité, tragédie et espérance.
Orchestre, chœurs et solistes – avec l’incontournable Ian Bostridge dans le rôle de l’Évangéliste – seront placés sous la direction de Kenneth Montgomery, un spécialiste de cette période. Il dirige régulièrement l'Orchestre du 18ème siècle.
En complicité avec le