Si Roberto Forés Veses a vu le jour à Valence, on se souviendra que sa ville natale se trouve en Espagne et non dans la Drôme. Diplômé de l’Académie musicale de Pescara et de l’Académie Sibelius d’Helsinki, où il fut l’élève de Leif Segerstam – mentor de tant de chefs d’orchestre finlandais ou non – , le jeune chef entretient toutefois des liens très forts avec notre région. À la tête de l’Orchestre d’Auvergne depuis 2012, il a accompagné ses musiciens jusqu’au Brésil et au Japon. Pour cet échange avec l’Orchestre national de Lyon (qui joue à Clermont-Ferrand le 24 mai), il nous a donc concocté un menu très personnel, ibérique et international à la fois. Le Tricorne : un ballet dans un décor andalou du xviiie siècle, qui emprunte au flamenco mais fut créé à Londres par les Ballets russes de Diaghilev. La Suite Carmen de Chtchédrine : un rêve ensoleillé de Mérimée et de Bizet, livré ici sous forme de suite finalement aussi russe que méditerranéenne. Quant au célèbre Concerto d’Aranjuez – originellement destiné à la guitare –, il est ici repris à la harpe par Naoko Yoshino. Invitée par les plus grands orchestres, la harpiste japonaise s’est produite en soliste avec les orchestres de Berlin et Philadelphie, ceux du Gewandhaus de Leipzig et de la Tonhalle de Zurich… Une liste non exhaustive, à laquelle on ajoutera désormais l’Orchestre d’Auvergne.