Dans la partition de Prokofiev, chaque personnage est incarne par un instrument de l’orchestre : «l’oiseau par la flûte, le canard par le hautbois, le chat par la clarinette, le grand-père par le basson, le loup par des accords de cors d’harmonie, Pierre par le quatuor à cordes, les coups de feu des chasseurs par les timbales et la grosse caisse», précise le compositeur dans la préface de la partition. Dominique Brun reprend le même principe avec le mouvement. Cette chorégraphe-chercheuse, co-fondatrice du Quatuor Albrecht Knust, creuse et réinvente les sources de la danse contemporaine. À partir de huit verbes d’action empruntés au vocabulaire de Rudolf Laban, elle invente une fable chorégraphique où frapper, flotter, fouetter, glisser, presser, tordre, épousseter et tapoter deviennent un vocabulaire ludique et joyeux qui expérimente les principes fondamentaux de la danse contemporaine. À voir en famille !