Les étudiants du Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon investissent la scène de l’Auditorium dans un programme où le Concerto en sol de Ravel côtoie deux partitions de Dukas et Stravinsky conçues pour les Ballets russes de Diaghilev.
Programme
La Péri
Concerto pour piano en sol majeur
Petrouchka (version de 1947)
Distribution
L’exemple à suivre pour la jeune génération se trouverait-il ailleurs que chez les premiers de classe ? On sait qu’un quintuple échec au prix de Rome n’a pas empêché Ravel de faire carrière, mais on se souvient moins que Paul Dukas, avant d’être professeur de composition au Conservatoire de Paris, avait quitté l’institution, déçu de son second prix au même concours. Quant à Stravinsky, il fut persuadé par Rimski- Korsakov d’éviter tout enseignement académique et de poursuivre sa formation en privé. Le hasard d’une rencontre vaut parfois mieux que les diplômes et les médailles. Petrouchka, œuvre de jeunesse de Stravinsky, et La Péri, dernière pièce publiée par Dukas, doivent tous deux leur naissance à la figure tutélaire de Serge Diaghilev, le directeur des Ballets russes. Composé «dans l’esprit de Mozart et de Saint-Saëns», le Concerto en sol n’a pas été destiné à la danse ; mais il rappellera que Ravel, autre collaborateur de Diaghilev, a eu pour principale récompense d’avoir gagné le cœur du public.