Evgeni Kissin revient à Lyon pour un récital consacré aux sonates de Beethoven. Une rencontre qui s’est fait attendre car le pianiste a longtemps hésité avant de relever le défi de ces œuvres magistrales.
Programmation
Sonate pour piano n° 8, en ut mineur, op. 13, «Pathétique»
Quinze Variations et Fugue pour piano, en mi bémol majeur, op. 35, «Variations eroica»
Sonate pour piano n° 17, en ré mineur, op. 31 n° 2, «La Tempête»
Sonate pour piano n° 21, en ut majeur, op. 53, «Waldstein»
Distribution
Il avait 12 ans lorsque, jouant les deux concertos de Chopin, il a stupéfait le public de la Grande Salle du Conservatoire de Moscou. Puis il est parti à la conquête de l’Ouest, jouant aussi bien Mozart et Schumann que Tchaïkovski ou Rachmaninov. Mais il avouait ne pas se sentir tout à fait à son aise chez Beethoven, comme si la fougue de l’un était incompatible avec l’introversion de l’autre. C’est dans la richesse des mondes intérieurs que Kissin et Beethoven se rencontrent. Nul hasard donc que le programme retienne les sonates les plus impétueuses, le déchaînement de la Tempête, le prestissimo ébouriffant de la Waldstein, les cris douloureux de la Pathétique. Certains voudront écouter Beethoven par Kissin, d’autres Kissin dans Beethoven ; désormais est venu le temps pour le compositeur et l’interprète de se trouver.