Avec le Concerto de Beethoven, James Ehnes s’attaque à l’une des pièces les plus redoutables du répertoire violonistique, tandis que Bernard Labadie nous entraîne d’une île à l’autre sur les traces de Mendelssohn et Haydn.
Programme
Ouverture de L’isola disabitata
Concerto pour violon en ré majeur
Symphonie n° 3, en la mineur, «Écossaise»
Distribution
"Concerto par clemenza pour Clement, primo Violino e direttore al theatro a Vienna" : curieuse dédicace que celle de Beethoven au créateur de son concerto, Franz Clement, qui avait été considéré par certains comme le plus grand enfant prodige après Mozart. Malgré la difficulté de la partition, Clement s’amusa entre deux mouvements en ajoutant un petit divertissement de son cru, joué sur le violon tenu à l’envers ! La fantaisie a-t-elle déplu à Beethoven, pour qu’il modifie sa dédicace au profit de Stephan von Breuning ? Surnommé "le Jascha Heifetz de notre temps" par un critique, James Ehnes possède toutes les qualités requises pour relever le défi mais n’en tiendra pas moins son instrument à l’endroit. À ses côtés, son compatriote canadien Bernard Labadie complètera le programme avec l’Écossaise de Mendelssohn – une étincelante symphonie ponctuée d’hymnes, d’échos de cornemuse et de chants populaires, de rêveries et de tempêtes –, ainsi qu’avec l’ouverture composée par Haydn pour son opéra L’Isola disabitata. Des œuvres qu’on emporterait volontiers sur son île déserte.