55 minutes chrono, c’est plus qu’il n’en faut pour les Circuits de Cindy McTee si l’on se laisse entraîner dans son sprint obsessionnel. Plus qu’il n’en faut encore pour le Tombeau de Couperin de Ravel, suite de danses tout aussi folle, composée en pleine guerre et dont plusieurs mouvements portent le souvenir d’amis tombés sur le front. Forlane, rigaudon, gigue rappellent naturellement les vieux clavecinistes, et font acte de patriotisme sans qu’on ait besoin de reprendre le refrain de la Marseillaise. La Sérénade de Tchaïkovski prolonge cette troublante suite de danses, avec sa délicieuse valse puis sa douloureuse élégie.