«Greta Garbo avait quelque chose que personne n’avait jamais eue à l’écran. Personne. Je ne sais pas si elle était consciente qu’elle l’avait, mais elle l’avait. […]. Pour moi, Garbo commence là où tous les autres s’arrêtent.»
Clarence Brown, cité par Kevin Brownlow, La parade est passée, Actes Sud / Institut Lumière
Programme
[Flesh and the Devil]
États-Unis, 1926, noir & blanc, muet, format 1.33 / avec Greta Garbo, John Gilbert, Lars Hanson [1h52]
Distribution
Élèves-officiers, Leo von Harden (John Gilbert) et Ulrich von Eltz (Lars Hanson) sont amis depuis l’enfance. Lorsqu’il rencontre Felicitas (Greta Garbo), Leo succombe immédiatement à sa beauté renversante. Naît alors une folle passion entre les deux amants, qui un soir sont surpris par le mari de Felicitas. Le duel est inévitable, le mari meurt et Leo est envoyé pour cinq ans en Afrique. Ulrich doit veiller sur la veuve pendant l’absence de son ami…
La Chair et le Diable est un tournant. C’est le premier film de Clarence Brown pour la MGM, au sein de laquelle le réalisateur restera plus de vingt ans, mais aussi le premier des sept films qu’il tournera avec Greta Garbo, récemment arrivée d’Europe. Et sans doute, le film qui la confirma en tant que star.
Clarence Brown offre ici à celle que l’on nommera bientôt «La Divine» un superbe écrin. L’image et la lumière participent d’une parfaite beauté plastique, le montage subtil exalte le tempo des mouvements, les gros plans et les détails disent l’action à la place des cartons.